Lévesque / Parizeau / Plamondon ... Sur la route de l'Indépendance du Québec

Publié le par Jacques B de Jonquière (Québec) à 11:45

Jonquière, le 25 mars 2024


Une des affiches du référendum de 1980
referendum 80-1
Aux 57 % des québécois qui, en 2026, auront pour la première fois  l'occasion de choisir un gouvernement qui nous offrira la possibilité  
de prendre notre pays en main. 

 

Avec l'arrivée de Paul St-Pierre Plamondon à la tête du Parti Québécois et son élection comme député de Camille-Laurin, l'on a vu peu à peu surgir un retour du débat sur la question nationale, qui avait été mis sous le boisseau depuis de nombreuses années.

Aussi, j'ai pensé replonger dans mes souvenirs sur cette longue marche vers l'indépendance du Québec, surtout depuis 1960 lors de cette révolution qu'on a dite tranquille.

En réalisant cet exercice de mémoire, j'ai pensé à ces québécois (57 %) qui n'ont pas eu la chance de se prononcer sur ce projet lancé en 1968 par René Lévesque, et offert au peuple québécois lors de deux référendums en 1980 et en 1995.

Les textes qui suivent vous permettront de retracer ce long chemin vers l'indépendance inauguré par René Lévesque, poursuivi par Jacques Parizeau et conclu, je l'espère, avec PSPP comme premier ministre lors du prochain gouvernement issu des élections d'octobre 2026. 

Sources : Tous les textes entre guillemets 
proviennent de différents articles de Wikipedia.
Les sous-titres par contre sont de mon crû. 

 

PROJET LÉVESQUE (1960 -1985)

 

VERS LE RÉFÉRENDUM DE 19801980-Référendum

 

22 juin 1960 

1960-élections

Élection provinciale : Jean Lesage devient Premier Ministre du Québec et René Lévesque est élu député du Parti Libéral du Québec (PLQ).

14 novembre 1962

1962-maitre chez nous

Élection provinciale "référendaire" : menée par René Lévesque alors ministre des Ressources Naturelles la campagne portera essentiellement sur la nationalisation de l'électricité, et le Parti Libéral sera réélu.

Octobre 1967
René Lévesque démissionne du Parti Libéral du Québec, publie le manifeste Option Québec et fonde le Mouvement Souveraineté-Association (MSA). 

25 Juin 1968
Élection fédérale : Au lendemain de l'émeute du "Lundi de la Matraque" lors du défilé à Montréal de la Fête de la St-Jean-Baptiste du 24 juin, Pierre-Elliott Trudeau (PLC) est élu comme Premier Ministre du Canada avec "le mandat de remettre le Québec à sa place au sein du Canada."

Octobre 1968
René Lévesque s'associe à Gilles Grégoire, chef du Ralliement National et fonde le Parti Québécois (PQ). Deux semaines plus tard, les membres du Ralliement pour l'Indépendance nationale (RIN) de Pierre Bourgault voteront pour la dissolution de leur organisation.

19 septembre 1969
Jacques Parizeau se joint au Parti québécois

29 avril 1970

1970-slogan 1

Élection provinciale : pour la première fois, le Parti Québécois, avec 23.06 % des voix, fait élire 7 députés, mais René Lévesque n'est pas élu.

Du 5 octobre au 28 décembre 1970
La crise d'Octobre : 

"Le 5 octobre 1970, les membres de la cellule Libération enlèvent  le diplomate britannique James Richard Cross. Un manifeste est envoyé par le Front de libération du Québec aux médias lorsque. Il s’agit d’un discours à saveur politique, écrit en 1970 par certains membres influents du FLQ. Ces derniers rédigent Le Manifeste pour qu’il soit lu à la télévision et à la radio, afin que toute la population québécoise connaisse les revendications du FLQ (...)

Le 10 octobre,  la cellule Chénier composée de Paul Rose, Jacques Rose, Francis Simard et Bernard Lortie, enlève le ministre du Travail et de la main-d’œuvre du Québec, Pierre Laporte (...)

À la demande du gouvernement du Québec et de l'administration municipale de Montréal, la Loi sur les mesures de guerre est déclarée le 16 octobre, à 4 heures du matin (...)

La Sûreté du Québec procède à au moins 457 arrestations. Les arrestations visent des individus soupçonnés d’appartenance au FLQ, ou qui ont déjà participé à des manifestations violentes, ou qui sont liés à des mouvements d’extrême gauche. Parmi les personnes arrêtées, on retrouve Gérald Godin (poète et futur député du PQ), Pauline Julien, chanteuse, Michel Chartrand, syndicaliste, Gaston Miron, poète et Nick Auf der Maur, journaliste et conseiller municipal (...)

Le 17 octobre, on découvre le cadavre du ministre Pierre Laporte peu avant minuit dans le coffre d'une voiture à St Hubert (...)

Le 3 décembre, les ravisseurs de James Richard Cross (Jacques Lanctôt, Marc Carbonneau, Yves Langlois, Jacques Cossette Trudel et Louise Lanctôt) acceptent finalement le sauf-conduit pour Cuba qui leur est offert depuis le 16 octobre 1970 en échange de la libération de James Cross (...) L’attaché commercial de la Grande-Bretagne est enfin libéré le 4 décembre à 2 heures du matin (...)

Le 28 décembre, à 5 heures du matin, les ravisseurs de Pierre Laporte, Paul Rose, Jacques Rose et Francis Simard, sont arrêtés par la police dans une maison de St-Luc, en Montérégie. Le docteur Jacques Ferron a été le négociateur entre la police et les felquistes. Ils subiront leur procès et seront condamnés à de longues peines de prison."

29 octobre 1973
Élection provinciale : le Parti Québécois présente un budget d'un Québec indépendant, le "Budget de l'an 1".

Slogan :
« J’ai le goût du Québec »
« Je vote pour le Parti québécois. Je vote pour le vrai »

Avec 30.22 % des voix, il fait élire 6 députés et devient l'opposition officielle, mais René Lévesque n'est toujours pas élu.

Congrès du PQ de 1974
Changement dans la stratégie du Parti Québécois : "Le PQ s'engage à «mettre immédiatement en branle le processus d'accession à la souveraineté en proposant à l'Assemblée nationale, peu après son élection, une loi autorisant à exiger d'Ottawa le rapatriement de tous les pouvoirs, à l'exception de ceux que les deux gouvernements voudront, pour fins d'association économique, confier à des organismes communs». Mais on ajoute cette fois-ci qu'il faudra que le gouvernement du Québec s'assure «au préalable de l'appui des Québécois par voie de référendum."

15 novembre 1976
Élection provinciale : le Parti Québécois s'engage à  être un "bon gouvernement" et à tenir un référendum sur l'indépendance du Québec (souveraineté-association) durant le mandat.

Slogan :
« Ça ne peut plus continuer comme ça.
On a besoin d’un vrai gouvernement »

Résultat : avec 41.37% des voix, le PQ fait élire 71 députés sur 110 et René Lévesque en devient donc le Premier Ministre

1976-élections.
« Je n’ai jamais pensé
que je pourrais être aussi fier d’être Québécois »

novembre 1976 / novembre 1980
Les principales actions du "bon gouvernement" : "Le Parti québécois met en branle plusieurs réformes lors de son premier mandat : la Loi régissant le financement des partis politiques, la Charte de la langue française, la Loi sur la consultation populaire, la Loi sur la protection du consommateur, la Loi sur l'assurance automobile, le réaménagement des municipalités régionales de comté, la réforme de la fiscalité municipale, la Loi antiscabs, l'abolition des clubs privés de chasse et de pêche, le régime d'épargne-action ou encore l'aide aux PME. On promulgue aussi la gratuité des médicaments pour les personnes âgées et des soins dentaires pour les jeunes de moins de 16 ans."

18 février 1980
Élection fédérale : Pierre-Elliott Trudeau (PLC) est élu Premier Ministre du Canada

20 mai 1980
Référendum sur la Souveraineté du Québec avec une Association économique avec le Canada.

Résultat : OUI: 40.44% NON: 59.56%

151023_ap97o_rene-levesque-referendum_ok_sn1250
René Lévesque le soir du référendum :
« Si je vous comprends bien,
ce que vous êtes en train de dire c'est : "À la prochaine fois!"

 

1981-1987
LES SUITES DU NON DE 1980 ...

AU FÉDÉRAL,
ON S'ORGANISE ! 

AU QUÉBEC,
UN "BEAU RISQUE" QUI FAIT ÉCLATER LE PQ 


13 avril 1981
Première élection provinciale après l'échec du référendum :

1981-élections

Résultat : avec 49.26 % des voix, le PQ fait élire 80 députés sur 122 avec René Lévesque comme Premier Ministre. 

17 avril 1982 
Pierre-Elliott Trudeau, Premier Ministre du Canada, rapatrie unilatéralement la Constitution Canadienne sans l'accord du Québec.

4 septembre 1984
"Dans le but de réformer le fédéralisme canadien, Brian Mulroney, chef des Conservateurs depuis le printemps 1983, propose au gouvernement du Québec d'entrer dans la constitution canadienne dans « l'honneur et l'enthousiasme ». Le premier ministre du Québec René Lévesque accepte l'offre de Mulroney et se lance à ses côtés pour les élections fédérales à venir."

Élection fédérale : avec l'appui du PQ au projet de Bryan Mulroney de changer la Loi Constitutionnelle de 1982 dans le sens des demandes du Québec, le Parti Conservateur du Canada (PCC), sous la gouverne de Bryan Mulroney est élu majoritairement. 

"Le projet put se mettre en branle. Après des rencontres tant à Ottawa qu'à Québec, les deux chefs gouvernementaux s'entendirent sur les bases d'une entente. Le premier ministre québécois devait proposer à ses députés de renvoyer à une date ultérieure la souveraineté en échange de l'entrée du Québec dans la constitution après un consensus avec les autres premiers-ministres provinciaux. Pour René Lévesque, un important travail de négociation devait s'amorcer."

Novembre 1984
"La volonté de Mulroney de décentraliser les pouvoirs vers les provinces convainc le chef péquiste de tenter le « Beau Risque » de donner une nouvelle chance au fédéralisme canadien.

Cette décision déclenche,  à la fin de novembre 1984, une crise au sein du gouvernement entraînant une série de sept (7) démissions fracassantes de députés, dont celles de Jacques Parizeau, Camille Laurin et Louise Harel.

20 juin 1985
Démission de René Lévesque comme Premier Ministre et chef du PQ.

En septembre 1985
Pierre-Marc Johnson devient chef du PQ.

2 décembre 1985
Élection provinciale : le Parti Libéral du Québec revient au pouvoir avec Robert Bourassa comme premier ministre. Il appuiera l'"Accord du Lac Meech" en avril 1987.

10 novembre 1987
Démission de Pierre-Marc Johnson comme chef du Parti Québécois.

PROJET PARIZEAU (1988 -1995)

 

VERS LE RÉFÉRENDUM DE 1995referendum 95-pub 1


19 mars 1988

À l'unanimité, Jacques Parizeau est élu chef du Parti Québécois. Il prend position pour l'Accord de Libre-échange avec les États-Unis et contre l'Accord du Lac Meech.

15 décembre 1988
"La Cour suprême rend une décision dans une cause touchant à l'usage obligatoire du français dans l'affichage commercial au Québec. Jugeant cette obligation contraire à la Charte canadienne des droits et libertés, la Cour invalide un pan important de la Charte de la langue française – et déclenche aussitôt une crise linguistique majeure.

Tandis qu'un mouvement se mobilise partout au Québec pour sauvegarder la place du français, Robert Bourassa décide d'invoquer la clause dérogatoire pour faire adopter la loi 178, maintenant l'affichage unilingue français à l'extérieur, mais autorisant l'affichage bilingue à l'intérieur des commerces.

Suite à cette décision, l'opinion publique au Canada anglais se déchaîne contre le gouvernement Bourassa. Au Manitoba, le premier ministre Filmon retire même son appui à l'Accord du lac Meech."

25 septembre 1989
Élection provinciale : Robert Bourassa (PLQ) est réélu Premier Ministre du Québec et Jacques Parizeau (PQ) devient chef de l'opposition officielle à l'Assemblée Nationale.

22 mai 1990
À Ottawa, Lucien Bouchard démissionne de son poste de ministre et du caucus conservateur pour siéger en tant que député indépendant. 

22 juin 1990
Terre-Neuve rejoint le Manitoba et rejette l'Accord du Lac Meech qui visait à reconnaître entre autres le Québec en tant que société distincte.

"Après l'échec de Meech, à Québec, le Premier Ministre Bourassa (PLQ) prononce un discours à l'Assemblée Nationale :

"Monsieur le Président, le Canada anglais doit comprendre d'une façon très claire que, quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, le Québec est, aujourd'hui et pour toujours,  une société distincte, libre et capable d'assumer son destin et son développement."

Le chef de l'Opposition péquiste Jacques Parizeau « tend la main » à « [s]on premier ministre » et exige la tenue d'états généraux pour préparer une constitution proprement québécoise.

À Ottawa, Lucien Bouchard est rejoint par des collègues conservateurs et libéraux du Québec qui fondent avec lui le Bloc québécois, un parti souverainiste, pour représenter à Ottawa les intérêts du Québec. La coalition initiale est formée de deux élus libéraux, Gilles Rocheleau et Jean Lapierre, et des élus conservateurs, Nic Leblanc, Louis Plamondon, Benoît Tremblay, Gilbert Chartrand et François Gérin.

Août et septembre 1990
"À l'été 1990, les sondages confirment une tendance lourde depuis le printemps précédent : une majorité de Québécois sont désormais en faveur de l'indépendance du Québec.

Le 24 juin, une foule de 200 000 à 350 000 personnes – « un coude à coude qui a rassemblé sur les cinq kilomètres de parcours, des Québécoises de souche de tout âge et de toute condition, mais aussi une mosaïque représentative des minorités ethniques  » – prennent part au défilé de la Fête nationale à Montréal, entre l' et le, en portant des milliers de drapeaux fleurdelisés et de banderoles, scandant : « Le Québec aux Québécois »

1990-st-jean 1

À l'élection partielle du 13 août 1990, Gilles Duceppe est élu dans la circonscription de Laurier-Sainte-Marie comme premier député bloquiste.

En septembre, une commission d'enquête est alors mise sur pied par Québec pour déterminer la voie à suivre pour son avenir : la Commission Bélanger-Campeau (...) 


Le Bloc québécois devient un parti officiel lors de son congrès de fondation le 15 juin.

"Dans son rapport, la Commission recommande la tenue d'un référendum sur la souveraineté du Québec avant la fin de 1992. Le gouvernement suit cette recommandation en adoptant en juin 1991 le projet de loi 150.

Ceci incite également le gouvernement fédéral à trouver une nouvelle solution pouvant à la fois conserver le Québec dans la fédération et satisfaire les demandes constitutionnelles des autres provinces. Cette solution se concrétisera dans un nouvel accord proposé : l'Accord de Charlottetown."

26 octobre 1992
"L'Accord ne devait pas seulement être approuvé par une majorité de citoyens, mais aussi par la majorité des électeurs de chaque province. Si une seule province n'obtenait pas une majorité de « 50 % + 1 vote », l'accord ne serait pas adopté."

L'Accord de Charlottetown est rejeté par 7 provinces dont le Québec. Au Québec , l'accord est rejeté à 56,7 % des voix. 

25 octobre 1993
Élection fédérale : "Le Parti québécois fait campagne pour le Bloc afin de préparer le Québec pour la souveraineté, selon la stratégie des « trois périodes » du chef péquiste Jacques Parizeau. Lors de cette élection, le Bloc québécois remporte 54 des 75 circonscriptions québécoises."

Le Bloc ayant remporté le deuxième plus grand nombre de sièges dans cette élection, Lucien Bouchard devient le premier chef de l'opposition officielle indépendantiste québécois à Ottawa, face au Parti Libéral du Canada, dirigé par Jean Chrétien

11 janvier 1994
Malade, Robert Bourassa (PLQ) démissionne à la fin de 1993. En janvier 1994, Daniel Johnson (fils) devient chef du PLQ et premier Ministre du Québec.

12 septembre1994
Élection provinciale : malgré des résultats de sondage très serrés, Jacques Parizeau (PQ) devient Premier Ministre du Québec, avec l'engagement de tenir un second référendum sur la souveraineté dès le printemps de 1995.

PQ (Jacques Parizeau) : 77 députés avec 44,75 % des voix
PLQ (Daniel Johnson, fils) :  47 députés avec 44,4 des voix
ADQ (Mario Dumont) : 1 député avec 6,46 % des voix

Novembre 1994
SONDAGE LÉGER SUR LA SOUVERAINETÉ 
Pour : 35,4 %    Contre : 42,1 %    Abstention : 22,5 %

6 décembre 1994
"Jacques Parizeau présente l'avant-projet de loi sur la souveraineté du Québec. Déposé à l'Assemblée nationale du Québec, cet avant-projet expose le projet visant à faire du Québec un État indépendant, de même que la démarche pour y parvenir. 

L'avant-projet de loi contient également une première forme de la question qui serait posée lors du référendum : « Êtes-vous en faveur de la loi adoptée par l’Assemblée nationale déclarant la souveraineté du Québec? OUI ou NON.»

Des copies de l'avant-projet de loi sont ensuite imprimées puis diffusées dans tous les foyers du Québec afin d'expliquer le projet à la population.

Les réactions à l'avant-projet de loi sur la souveraineté sont variées. Dans l'ensemble, les grandes centrales syndicales appuient l'avant-projet de loi.

La question est toutefois débattue. Chez les bloquistes, Lucien Bouchard souhaite aussi que la question soit modifiée, mais pour y inclure une offre de partenariat économique avec le reste du Canada. Cette position est aussi partagée par Mario Dumont, qui souhaite faire de l'offre de partenariat économique et politique l'objet central de la question.

L'avant-projet de loi est accueilli de manière négative par les fédéralistes : le Parti libéral du Québec, dirigé par Daniel Johnson, la Chambre de commerce du Québec et  le Conseil du patronat."

Février 1995
"Dix-huit (18) commissions régionales sur l’avenir du Québec sont créées dans toutes les régions du Québec, afin de recueillir les avis de la population sur leur avenir politique. Siégeant à partir de février 1995, ces commissions régionales adressent également des invitations à l’Action démocratique de Mario Dumont, ainsi qu'au Parti libéral du Québec, au Parti libéral du Canada et au Parti progressiste-conservateur.

La Commission  de la région de Montréal est dirigée par l'ancien ministre conservateur Marcel Masse, et celle de Québec est dirigée par Jean-Paul L'Allier.

Au total, ces commissions attirent plus de 50 000 participants et récoltent plus de 5 500 mémoires de groupes et de citoyens de divers milieux."

16 février 1995
SONDAGE CROP SUR LA QUESTION RÉFÉRENDAIRE 
Pour : 38 %    Contre : 50 %    Abstention : 12 %

5 avril 1995
"Jacques Parizeau accepte de repousser le référendum à l’automne 1995.

Malgré le report du référendum, la question proposée par le gouvernement Parizeau continue à diviser les souverainistes.

Devant la stagnation des appuis au OUI, Lucien Bouchard croit qu'un virage est devenu nécessaire dans la stratégie référendaire. Déclarant qu'il ne « signe pas de chèque en blanc », le chef du Bloc québécois laisse même planer le doute sur son appui à la campagne de Jacques Parizeau. Plus que tout, Lucien Bouchard redoute d'« assister ou [de] participer à une campagne référendaire qui [le] conduirait de façon assurée à l’échec », comme en 1980.

À la suite de cette déclaration, Jacques Parizeau commence à envisager différentes formes d’association pouvant être offertes aux Québécois. L'offre d'une forme d'association rejoint alors une majorité d'électeurs. 

Mai 1995
SONDAGE DU PARTI QUÉBÉCOIS
53,8 % des gens disent qu'ils répondraient OUI à une question offrant une nouvelle forme d’association économique avec le Canada."

12 juin 1995
"Bien que Jacques Parizeau continue de maintenir le principe qu'un  OUI  au référendum rendrait la souveraineté inconditionnelle, des pourparlers se tiennent durant tout le mois de mai entre le Parti québécois, le Bloc québécois et l'Action démocratique du Québec.

Au mois de juin, une entente est finalement conclue entre les trois partis. Cette entente propose un projet commun.

Dans un premier temps, cette entente donne à l'Assemblée nationale « d'une part, la capacité de proclamer la souveraineté du Québec » après une victoire du OUI> » et la charge « d'autre part, d'offrir au Canada une proposition de traité sur un nouveau Partenariat économique et politique qui vise notamment à consolider l'espace économique actuel [de 1995].

La réaction chez les fédéralistes est immédiate. Le chef libéral Daniel Johnson qualifie l’entente du 12 juin d'« offre bidon » n'ayant « aucune chance d'être acceptée » par le Canada. Il accuse également Jacques Parizeau de chercher à « mettre la confusion » dans l'esprit des Québécois en leur laissant croire que « voter OUI, c'est voter pour autre chose que la séparation politique du reste du Canada »..

Cependant, plutôt que de présenter un projet détaillant leur vision d'un fédéralisme renouvelé advenant une victoire du NON, comme l'avait fait Claude Ryan dans son « livre beige », les fédéralistes de 1995 se concentrent surtout sur les conséquences négatives d'un OUI gagnant."

1 octobre 1995
Lancement de la campagne référendaire avec la question ; 

« Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l'avenir du Québec et de l'entente signée le 12 juin 1995 ? »

"La ligne directrice de la campagne référendaire du camp du OUI est de se présenter comme le « camp du changement social. »

Les principaux arguments de la plateforme du camp du OUI sont : donner au Québec un cadre politique normal d’un peuple distinct; récupérer tous les pouvoirs permettant au Québec de voter toutes ses lois, de gérer tous ses impôts et de signer tous ses traités; offrir un cadre garantissant l’épanouissement de la culture et de la langue française; avoir tous les instruments de développement économique permettant la création d’emplois selon ses propres priorités; protéger les acquis sociaux, notamment dans les services aux plus démunis et aux ainés; mettre fin aux iniquités sociales; appuyer les PME; décentraliser les pouvoirs de l’État vers les régions; ouvrir le marché québécois au reste du monde (...)

La ligne directrice de la campagne référendaire du camp du NON est de critiquer le projet souverainiste en démontrant le caractère irréalisable d’un partenariat entre un Québec souverain et le Canada. Selon le camp fédéraliste, la souveraineté  du Québec provoquerait une fuite des capitaux, une perte d'emplois massive, une baisse dramatique du pouvoir d'achat et une hausse dangereuse des taux d'intérêts. Ces arguments de nature essentiellement économique, délaissant les aspects culturels, expliquent en partie la forte présence de gens d'affaires parmi les porte-paroles du NON.

Les principaux arguments de la plateforme du camp du NON sont : mettre l'accent sur le sentiment d’appartenance au Canada; les avantages économiques du Canada; la stabilité économique et politique offerte par l'appartenance au Canada; l'irréalisme et le risque lié à l’offre du camp du OUI, avec incertitude de la réaction du reste du Canada; les risques d’affaiblissement économique et politique du Québec; les risques de baisse du niveau de vie au Québec; les avantages du pouvoir décisionnel du Québec au sein du Canada; le potentiel d'un meilleur épanouissement de la société distincte québécoise au sein de la fédération canadienne."

7 octobre 1995
"Au début de la campagne référendaire, le camp du OUI connaît des difficultés. L'option souverainiste plafonne à 45 % contre 55 % pour l'option fédéraliste .

Cette difficulté force les troupes souverainistes à effectuer un changement de stratégie, une fois de plus. Le 7 octobre, dans un geste d'éclat, devant une foule de 1 500 partisans réunis à l'amphithéâtre de l'Université de Montréal, Jacques Parizeau présente le futur négociateur en chef pour un Québec souverain, Lucien Bouchard.

L'arrivée de Lucien Bouchard à la tête de la campagne du OUI est accueillie avec beaucoup d'enthousiasme dans le camp souverainiste. Cet enthousiasme se traduit rapidement dans la population générale.

12 octobre 1995 
SONDAGE
Remontée de l'option souverainiste, mettant au coude-à-coude le NON à 50,5 % et le OUI à 49,5 %.

Face à cette remontée, le camp du NON revoit sa stratégie. (...) Le camp du NON fait passer à l'avant-scène le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, ainsi que le chef des conservateurs fédéraux, Jean Charest."

 22 octobre 1995
"Tentant d'effacer des signes de division chez les fédéralistes, Daniel Johnson dévoile le 22 octobre une entente conjointe dans laquelle lui et Jean Chrétien disent appuyer le principe de société distincte pour le Québec : « Nous affirmons sans équivoque que le Québec est une société distincte. Nous rappelons que nous avons tous deux appuyé l'inclusion de ce principe dans la Constitution canadienne à chaque fois que le Québec l'a demandé ».

Or, lors d'un point de presse, Jean Chrétien répond qu'il refuse de promettre des changements constitutionnels, « quels qu'ils soient ».

Malgré l'avance du  OUI (à 50,2 % contre 49,8 % pour le NON), Jean Chrétien maintient la ligne dure et insiste pour que se poursuive la tenue des travaux à la Chambre des communes d'Ottawa."

27 octobre 1995
"Trois jours avant le vote, le comité du NON organise un grand rassemblement de citoyens à Montréal. Cette manifestation rassemble 150 000 Canadiens de toutes les provinces à la Place du Canada, pour ce que les organisateurs ont appelés un Unity Rally (« Rassemblement de l'unité »)."

30 octobre 1995

Slogan :
« OUI, et ça devient possible »

Référendum sur l'Indépendance du Québec assorti d'une offre de partenariat avec le reste du Canada.

Résultat : OUI ; 49.42% NON; 50.58% (-54 288 voix) avec une participation de 93,25% de la population.

Pour la première fois, les Québécois francophones donnent un appui majoritaire au projet du mouvement souverainiste avec 60 % des votes enregistrés, toutes origines ethniques confondues.

referendum 95-1

Le discours de la défait(You Tube) 

"C'est raté, mais pas de beaucoup. Puis c'est réussi sur un plan. Si vous voulez, on va cesser de parler des francophones du Québec. On va parler de nous, à 60 %, on a voté pour. On s'est bien battu, et nous, on a quand même réussi à indiquer clairement ce qu'on voulait.

Puis on a raté par une petite marge, quelques dizaines de milliers de voix. Bon ben, dans un cas comme ça, qu'est-ce qu'on fait ? On se crache dans les mains et on recommence.

J'aurais bien voulu que ça passe. J'aurais tellement voulu, comme vous tous, que ça passe. On était si proches du pays. Bon ben, c'est retardé un peu... Pas longtemps, pas longtemps! (...)

C'est quand même beau, ce qui s'est passé, de voir dans les assemblées, l'une après l'autre, ces jeunes dont on disait que l'avenir de leur pays, ça n'a pas d'importance (pour eux) et qui venaient de plus en plus nombreux en disant : le pays, on veut l'avoir, et tant que les jeunes penseront ça, on l'aura, le pays.

C'est vrai, c'est vrai qu'on a été battus, au fond, par quoi ? Par l'argent puis des votes ethniques, essentiellement. Alors ça veut dire que, la prochaine fois, au lieu d'être 60 ou 61 % à voter OUI, on sera 63 ou 64 % et ça suffira. C'est tout.

Mes amis, dans les mois qui viennent, il y a des gens qui ont eu tellement peur que la tentation de se venger, ça va être quelque chose! Et là, jamais il ne sera aussi important d'avoir à Québec ce gouvernement du Parti québécois pour nous protéger jusqu'à la prochaine! L'indépendance du Québec reste le ciment entre nous. Nous voulons un pays et nous l'aurons!

Mais là, je vais m'adresser à mes vieux camarades de combat, les gens qui ont mon âge, qui cherchent le pays depuis des années et des années, et je leur dis : ne vous découragez pas, les jeunes eux commencent là-dedans, ils viennent d'avoir un échec mais par si peu. Ils vont y arriver bientôt, mais vous, les vieux camarades de combat, restez dans les rangs. On a besoin de vous; la souveraineté, on y touche (...) N'oubliez jamais les trois cinquièmes de ce que nous sommes ont voté OUI. C'était pas tout à fait assez, mais bientôt ça sera assez. Notre pays, on l'aura! (...)

Nous allons démontrer qu'on est capables encore, à défaut d'un pays, de monter une société française qui a le coeur à l'ouvrage et le coeur accroché à la bonne place jusqu'à ce que, enfin, on prenne notre revanche et qu'on se donne un pays à nous.

Merci mes amis d'être ici ce soir.

Vive l'espoir, vive le Québec!" (extraits)

Discours de la victoire du OUI, enregistré avant le vote (You Tube) 
 

31 octobre 1995
Jacques Parizeau annonce son départ de la vie politique.

1996-2016
LES SUITES DU NON DE 1995 ...

AU QUÉBEC, LA STRATÉGIE DU PQ 
SUR LES CONDITIONS GAGNANTES
MÈNERA À LA PRESQUE DISPARITION DU PQ 

ET OFFRIRA LE POUVOIR
AU CAPITAINE CANADA, JEAN CHAREST!

AU FÉDÉRAL, LES FÉDÉRALISTES  S'ORGANISERONT...
MAIS ILS SERONT AUSSI MIS SOUS SURVEILLANCE !

Janvier 1996
Lucien Bouchard démissionne de la Chambre des Communes d'Ottawa et devient chef du Parti Québécois. Il est assermenté comme Premier Ministre du Québec deux jours plus tard. 

"Sur la question de la souveraineté , Lucien Bouchard déclare qu'en raison de l'absence de « conditions gagnantes », dont il ne précise pas la nature, aucun référendum ne sera déclenché. Une des principales préoccupations du gouvernement Bouchard, et considérée comme faisant partie des conditions gagnantes, était la récupération économique à travers le « déficit zéro »."

1997
"Suite à la tenue du référendum québécois de 1995 où les Québécois ont rejeté par une faible marge (50,6 %) le projet de souveraineté du Québec, le gouvernement fédéral s'interroge sur les options à prendre.

Le premier ministre du Canada Jean Chrétien déclare en entrevue, tout comme l'a fait Preston Manning avant lui, que la Constitution canadienne ne contient aucun mécanisme permettant la sécession d'une province (...)

En 1997, le gouvernement Chrétien confie à son ministre des affaires intergouvernementales Stéphane Dion le soin de gérer ce dossier, afin de déterminer les actions à prendre au cas où un autre référendum sortirait gagnant. La solution choisie est de demander l'avis de la Cour suprême du Canada."

30 avril 1998
Jean Charest démissionne du Parti Progressiste-conservateur d'Ottawa et se présente comme chef du Parti Libéral du Québec.

20 août 1998
"La Cour suprême du Canada dépose le Renvoi relatif à la sécession du Québec, en réponse à ces questions. Selon la Cour, la Constitution repose sur des principes — le fédéralisme, la démocratie, la primauté du droit, et le respect des minorités — qui permettent d'affirmer qu'il y a obligation pour le Canada de négocier. Le Québec ne peut cependant pas invoquer le droit des peuples à l'autodétermination, car il« ne constitue pas un peuple colonisé ou opprimé ».

Toutefois, lorsqu'une province exprime par référendum la volonté de se séparer, le gouvernement fédéral et les autres provinces ont l'obligation constitutionnelle de négocier avec elle.

La Cour pose deux conditions à cette obligation : la question posée au référendum doit être claire et le résultat du référendum doit être clair. Les parties ont en outre l'obligation de négocier de bonne foi."

30 novembre 1998
Élection provinciale : "Lucien Bouchard s'engage à tenir un autre référendum pendant son mandat si les « conditions gagnantes » sont réunies. Les sondages lui donnent une bonne marge, mais celle-ci « s'envol[e] en fumée  » le jour du scrutin.

Lucien Bouchard (PQ) est élu avec 42.87 % des voix et 76 députés, alors que le "Capitaine Canada" du référendum, Jean Charest (PLQ), fait élire 46 députés avec 48,55% des voix. Mario Dumont (ADQ) obtient 1 siège avec 11,81 % des voix.

"Bouchard et Charest ont diagnostiqué ce résultat comme une réticence de l'électorat à offrir au chef du PQ la condition gagnante que serait une vraie victoire."

29 juin 2000
La Loi sur la clarté référendaire 

"À la suite du jugement de la Cour Suprême, Stéphane Dion élabore le projet de loi C-20 qui porte uniquement sur les conditions de « clarté » préalables à toute négociation. Cette loi sur la clarté sera adoptée le 29 juin 2000 (...)

La loi prévoit que, dès divulgation de la question posée au référendum, la Chambre des communes du Canada l'examine et détermine si elle est claire et permet à la population de la province de déclarer clairement sa volonté de cesser de faire partie du Canada et devenir un État indépendant.

Une question portant uniquement sur l'ouverture de négociations ne serait pas acceptable.

En ce qui concerne une majorité claire, la Chambre des communes doit considérer plusieurs facteurs : « a) l’importance de la majorité des voix validement exprimées en faveur de la proposition de sécession; b) le pourcentage des électeurs admissibles ayant voté au référendum; c) tous autres facteurs ou circonstances qu’elle estime pertinents. » 

Elle prend en compte les avis exprimés par les partis politiques de la province, les peuples autochtones et les diverses entités gouvernementales du Canada.

En vertu de cette loi, une question référendaire claire et une majorité claire constituent des conditions sine qua non afin que le Canada accepte de négocier bilatéralement les modalités de sécession de l'une de ses provinces."

13 décembre 2000
Dès l'adoption de la Loi sur la clarté référendaire, le gouvernement du Québec réagit avec la Loi 99 ou Loi sur l'exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l'État du Québec. Cette loi, qui s'inspire également de l'arrêt de la Cour suprême du Canada, est sanctionnée le 13 décembre 2000.

Cette loi, que Lucien Bouchard a décrite comme une « charte des droits politiques du peuple québécois », met l'accent sur le droit à l'autodétermination des peuples en vertu du droit international public.

Elle énonce qu'une majorité simple de 50 % des voix plus une, constitue une expression claire au droit du peuple québécois de disposer de lui-même.

Elle revendique aussi le droit à l'intégrité territoriale de la province du Québec. Cette loi reconnaît aussi le respect des droits de la minorité québécoise d'expression anglaise et des Autochtones du Québec.

Enfin, dans les dispositions finales de cette loi, l'article 13 répond clairement à la loi fédérale canadienne sur la clarté référendaire en énonçant : « Aucun autre parlement ou gouvernement ne peut réduire les pouvoirs, l'autorité, la souveraineté et la légitimité de l'Assemblée nationale ni contraindre la volonté démocratique du peuple québécois à disposer lui-même de son avenir. »"

8 mars 2001
Lucien Bouchard se retire de la vie politique en démissionnant de son poste de Chef du Parti Québécois. Il sera remplacé par Bernard Landry.

14 avril 2003
Élection provinciale : Jean Charest (PLQ) est élu avec 33.08 % des voix et 48 députés, alors que Bernard Landry (PQ) fait élire 45 députés avec 33,24% des voix. Mario Dumont (ADQ) obtient 4 siège avec 18,18 % des voix.

2004 - 2005
"Le Scandale des commandites désigne les tentatives, de 1997 à 2003, du Parti libéral du Canada, alors au pouvoir, de promouvoir à grands frais les avantages de rester lié avec le Canada auprès des Québécois et le détournement de fonds publics qui les ont accompagnées. Ces manœuvres étaient destinées à prévenir un vote favorable des Québécois pour la souveraineté du Québec, et ont été faites avec l'argent du gouvernement du Canada. 

À la suite de la démission du premier ministre Jean Chrétien à l'automne 2003, son successeur, Paul Martin, a créé la commission Gomery ou la Commission d'enquête sur le programme de commandites et les activités publicitaires pour déterminer les responsables à l'origine du scandale. 

Le rapport du juge Gomery qui s’intitule Qui est responsable ?  a été déposé le 1er novembre 2005 . Dans ce rapport, il affirme qu’un système partisan avait bel et bien été mis en place par le premier ministre Jean Chrétien.

26 mars 2007
Élection provinciale : Jean Charest (PLQ) forme un gouvernement minoritaire avec 45,90 % des voix et 48 députés, Mario Dumont (ADQ) obtient 41 siège avec 30,84 % des voix alors que André Boisclair (PQ) fait élire 36 députés avec 28,35 % des voix.

29 mai 2007
"Le rapport Grenier, mis en place par le Directeur Général des Élections Québécoises (DGEQ), a publié ses conclusions sur les dépassements des dépenses du comité du NON. Ce rapport fait état d'un montant d'environ 539 000 $  dépensés illégalement durant la période référendaire. Quant aux dépenses possiblement illégales d'autres comités (Conseil de la souveraineté du Québec, etc.), des dépenses du gouvernement du Québec et du Canada, celles-ci dépassent prétendument son mandat initial."

8 décembre 2008
Élection provinciale : Jean Charest (PLQ) forme un gouvernement majoritaire avec 42,08 % des voix et 66 députés, Pauline Marois (PQ) fait élire 51 députés avec 35,175 % des voix alors que Mario Dumont (ADQ) obtient 7 siège avec 16,37 % des voix et Françoise David / Amir Kadir (QS) obtient 1 siège avec 3,78 % des voix.

14 avril 2010
"Faisant suite à des allégations de l'ancien ministre de la Justice, Me Marc Bellemare, qui ont trait à l'influence qu’auraient exercée certaines personnes liées au financement du Parti libéral du Québec, dans le processus de nomination des juges, alors qu'il était en poste de 2003 à 2004 dans le gouvernement Charest, le gouvernement crée le 14 avril 2010 la Commission Bastarache ou Commission d’enquête sur le processus de nomination des juges de la Cour du Québec, des cours municipales et des membres du Tribunal administratif du Québec (...)

Le rapport final de la Commission, présenté au grand public, mercredi le 19 janvier 2011, conclut que Marc Bellemare n'a pas subi de « pressions colossales » pour la nomination de juges, comme il l'avait soutenu. La Commission estime toutefois que le processus de nomination des juges est  "perméable" à des influences de toutes sortes et formule 46 recommandations pour corriger la situation."

19 octobre 2011
"La Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction ou Commission Charbonneau (CEIC), est créée le 19 octobre 2011 par le gouvernement de Jean Charest libéral, dans le but « d'alimenter la preuve, de faire connaître les stratagèmes de corruption et de collusion, de protéger les témoins et les victimes et d'assurer de meilleures pratiques dans l'avenir ». Le processus est présidé par la juge France Charbonneau et a un mandat de deux ans."

4 septembre 2012
Élection provincialePauline Marois (PQ) forme un gouvernement minoritaire avec 31,95 % des voix et 54 députés, Jean Charest (PLQ) fait élire 50 députés avec 31,20 % des voix alors que François Legault (CAQ) obtient 19 siège avec 27,05 % des voix et Françoise David / Amir Kadir (QS) obtient 2 siège avec 6,03 % des voix.

Jean Charest quitte la vie politique.

7 avril 2014
Élection provincialePhilippe Couillard (PLQ) forme un gouvernement minoritaire de 70 députés avec 41,52 % des voix, Pauline Marois (PQ) fait élire 50 députés avec 25,38 % des voix  ​​​alors que François Legault (CAQ) obtient 22 siège avec 23,05 % des voix et Françoise David / Amir Kadir (QS) obtient 3 siège avec 7,63 % des voix.

Pauline Marois quitte la vie politique.

19 octobre 2015
Élection fédérale : Justin Trudeau (PLC) est élu Premier Ministre du Canada. Le Bloc Québécois, avec Gilles Duceppe comme chef, fait élire 10 députés.

Gilles Duceppe n'est pas élu et démissionne du Bloc Québécois.

PROJET PLAMONDON (2016 - 2026)

 

PHASE 1 

"LE DÉBUT D'UN TEMPS NOUVEAU !"

L'ARRIVÉE DE YVES-FRANÇOIS BLANCHET
AU BLOC QUÉBÉCOIS
ET DE PAUL ST-PIERRE PLAMONDON
AU PARTI QUÉBÉCOIS.


2007 - 2009 - 2014

"En 2007, Paul St-Pierre Plamondon cofonde Génération d'idées, groupe de réflexion à but non lucratif dont la mission est d’intéresser les 20-35 ans au débat public en les invitant à s’exprimer sur des thèmes de société sur les diverses plates-formes de Génération d’idées (...)

En 2009, dans le but de promouvoir Génération d’idées et de sonder l’opinion de la génération Y, Paul St-Pierre Plamondon visite 19 villes québécoises en 63 jours et recueille ainsi les réflexions de 500 jeunes. À la suite de cet exercice, il publie l’essai Des jeunes et l'avenir du Québec: les rêveries d'un promeneur solitaire (...)

En octobre 2014, il publie un second essai intitulé Les Orphelins politiques : plaidoyer pour un renouveau du paysage politique québécois, où il prône l’émergence d’un nouveau mouvement qui viendrait combler le vide ressenti par plusieurs orphelins politiques."

7 octobre 2016
"Paul St-Pierre Plamondon est candidat dans la course à la direction du Parti québécois et termine en quatrième position avec 6,84 % d'appuis. Jean François Lisée est élu chef du Parti Québécois.

Le 23 octobre 2016, Jean-François Lisée, annonce la nomination de Paul St-Pierre Plamondon au poste de conseiller spécial du chef au sein du Parti québécois, après qu'il a adhéré au parti. Sous le projet « Osez repenser le PQ », Paul St-Pierre Plamondon a pour mandat notamment de consulter la population du Québec sur le renouvellement du Parti et de rédiger, au terme de cette démarche, un rapport et des recommandations sur la relance du Parti québécois."

1 octobre 2018
Élection provinciale"Candidat péquiste dans le comté de Prévost à l'élection générale de 2018, PSPP affronte l'ancienne ministre Marguerite Blais, qui représente maintenant la Coalition Avenir Québec . Durant cette campagne électorale locale, Plamondon priorise l'environnement, la qualité des services publics et le soutien aux familles. Présenté comme un candidat vedette, il est toutefois battu par Marguerite Blais."

François Legault (CAQ) forme un gouvernement minoritaire de 70 siège avec 37,42 % des voix,  Philippe Couillard (PLQ) obtient 31 députés avec 24,82 % des voix, alors que Jean-François Lisée (PQ) fait élire 10 députés avec 17,06 % et M. Massé/G. Nadeau-Dubois (QS) obtient 10 siège avec 16,10 % des voix.

Philippe Couillard et Jean-François Lisée quittent la vie politique.

21 octobre 2019
Élection fédérale : Après plusieurs années difficiles pour le Bloc Québécois (2015-2018), Yves-François Blanchet est élu chef du Bloc Québécois en janvier 2019 et, lors de l'élection fédérale du 21 octobre 2019, il fera élire 32 députés. Justin Trudeau (PLC) sera réélu, mais avec un gouvernement minoritaire dont 35 députés québécois.

9 octobre 2020
"Le 28 janvier 2020, PSPP annonce officiellement sa candidature à la direction du Parti québécois. Son slogan - OUI - annonce une campagne positive et rassembleuse, résolument axée sur l'indépendance et sur la célébration du Québec de 2020.

Contrairement à sa position constitutionnelle de 2016, il promet maintenant une consultation populaire sur l'indépendance dans un premier mandat.

Dans le cadre de cette course au leadership, il publiera son troisième essai Rebâtir le camp du OUI où il présente son plan de match pour relancer le Parti québécois et l'idée de souveraineté.

PSPP remporte cette course à la chefferie avec 56 % des voix au troisième tour."
 

PHASE 2 

PLAMONDON (PQ) / BLANCHET (BQ)
EN ROUTE VERS LE RÉFÉRENDUM DE 2026 !
plamondon-blanchet-rassemblement


20 septembre 2021 
Élection fédérale : Justin Trudeau (PLC) est réélu, mais, mais, de nouveau, avec un gouvernement minoritaire dont 35 députés québécois. Yves-François Blanchet (Bloc Québécois) fera élire 32 députés.

5 décembre 2021 
Premier congrès du Parti Québécois avec PSPP comme chef. Le congrès endosse l'orientation proposée par PSPP, soit de tenir un référendum sur l'indépendance dans un premier mandat.

SONDAGE LÉGER DE DÉCEMBRE 2021
Les partis formant l’opposition à la CAQ demeurent confinés. Gabriel Nadeau-Dubois ne récolte que 5 %, Éric Duhaime 4 % et Dominique Anglade 3 %. Paul Saint-Pierre-Plamondon n’a même pas réussi à s’y faire une place.

11 avril 2022
Élection partielle de Marie Victorin : Pierre Nantel du Parti Québécois est défait. 

mai 2022
SONDAGE LÉGER
8% d'intentions de vote pour le Parti Québécois

3 octobre 2022
Élection provinciale : François Legault (CAQ) forme un gouvernement majoritaire de 90 sièges avec 40,98 % des voix et Dominique Anglade (PLQ) obtient 21 députés avec 14,37 % des voix. M. Massé/G. Nadeau-Dubois (QS) obtient 11 siège avec 14,43 % des voix, alors que PSPP (PQ) fait élire 3 députés avec 14,61 % des voix. Quant à Éric Duhaime (Parti Conservateur du Québec), il fait élire 0 députés avec 12,91 % des voix.

Novembre 2022, 
Dominique Anglade quitte la vie politique.

Décembre 2022
Serment au Roi
"À la suite de leur élection, les trois députés du Parti québécois, surnommés les "Trois mousquetaires", refusent de prêter serment au roi Charles III lors de leur assermentation et préfèrent prêter seulement serment au peuple québécois.

La nouvelle présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy, refuse de laisser siéger les députés péquistes qui se voient alors empêcher l'entrée au Salon bleu. Le premier projet de loi de la 43e législature fait en sorte que le serment à la couronne britannique devienne optionnel.

Grâce à cette loi, les trois députés ont pu siéger dès le début de l'année 2023."

11 mars 2023
Lors du congrès du Parti Québécois, PSPP reçoit un appui de 98.51 % des délégués.

19 mai 2023
"Le Bloc québécois, lors de son congrès, s'engage à soutenir le Parti québécois jusqu'à l'accession complète à l'indépendance du Québec, et reconnaît qu’il s’agit du seul parti à porter le projet souverainiste à l’Assemblée nationale." (Radio-Canada). Le chef du PQ est invité ày prononcer un discours.

3 mai 2023
SONDAGE LÉGER 
"Le Parti Québécois se hisse au deuxième rang dans les sondages derrière la Coalition avenir Québec (CAQ) avec 22 % d'intention de vote à l'échelle nationale, son meilleur résultat dans un sondage depuis plus de 4 ans. Dans la région de Québec, il est même premier, avec 28 % d'intentions de vote contre 26 % pour la CAQ."

2 octobre 2023
Élection partielle de Jean-Talon : Pascal Paradis (PQ) est élu avec 44,5 % des voix. Il devient ainsi le quatrième mousquetaire.

20 novembre 2023
SONDAGES PALLAS ET LÉGER
Deux sondages, Pallas Data et Léger, montrent le Parti Québécois au premier rang avec 30-31 % des intentions de vote, la CAQ étant à 23-24 %.

17 janvier 2024
Caucus du Parti Québécois à Alma en préparation de la session d'hiver/printemps 2024 : la langue, la langue, le logement, etc. seront les dossiers prioritaires que défendra le Parti québécois à l'Assemblée Nationale.

 Mars 2024
SONDAGE LÉGER :

  • Au Québec, le Parti Québécois est au premier rang avec 34 % des intentions de vote, la CAQ étant à 22%; 
  • Le meilleur premier ministre : PSPP, 32%,  François Legault,15% et GND, 14%
  • L'appui à la souveraineté... POUR : 36%, CONTRE : 53%, 9 % ne savent pas ou refusent de répondre.
  • Au fédéral, 30% des intentions de vote vont au Bloc Québécois, 27% au Parti Libéral, 23 % au Parti Conservateur, 14 % au Nouveau Parti Démocratique.

À suivre...

2024 ou 2025
Élection fédérale : on vote pour "Bloc Québécois " majoritaire au Québec (38 députés)

Octobre 2026
Élection provinciale : on vote pour un "Parti Québécois " majoritaire (63 députés)

Publié dans Québec, Souveraineté

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Avec toute ma sympathie à toi Jacques et à mes cousins québécois.
Répondre
J
Merci Dehodencq, mon cousin français. Peut-être que d'ici quelques années, nous nous donnerons un pays comme tous les autres peuples normaux du monde. Et nous comptons bien sur l'appui du peuple français.<br /> <br /> Jacques.