* Bornéo, en bref...

Publié par Jacques de Jonquière (Québec) à 16:30

Mise à jour en novembre 2012
Créé à Kapit (Bornéo) : 07 juin 2008
 
 
Je suis sur l'île de Bornéo depuis déjà 15 jours, et ce que je découvre ici est tout simplement fantastique : je n'arrête pas de me dire : "Ch... que je suis bien !"

Mon titre de blogue dit : "Découvrir d'autres mondes". Eh bien, ici à Bornéo, c'est bien dans un autre monde qu'on est plongé !

Et ici, tout se déroule en lenteur et en douceur...tellement que j'ai décidé de profiter de mon dernier mois en ralentissant mon rythme de visite de cette île. Je me suis dit que l'an prochain, avant de me rendre aux Philippines, je pourrai m'arrêter de nouveau ici pour visiter Sabah et le Kalimantan.

Les seules limites que j'ai actuellement : être à Kota Kinabalu, la capitale du Sabah, le 24 juin  pour prendre mon avion pour Penang et être dans l'île de Langkawi, le 4 juillet, pour mon avion vers Kuala Lumpur, où je flânerai jusqu'au 10 juillet, date de mon départ pour le Québec.

En attendant, le Sarawak, et peut-être Brunei, m'attendent.


Et comme l'île de Bornéo n'est pas très connue, j'ai pensé vous la présenter.
 
 
BORNÉO

 


"Bornéo est une île du sud-est asiatique (Insulinde) partagée entre l'Indonésie au sud (Kalimantan), la Malaisie orientale (Sabah et Sarawak) et le sultanat de Brunei au nord. Les Indonésiens appellent l'île "Kalimantan". Le Kalimatan recouvre la plus grande partie de l'île (539 000 km²).

De forme massive, elle est la quatrième île du monde par sa superficie (après l'Australie, le Groenland et la Nouvelle-Guinée), 736 000km² ; et est peuplée par environ 10 millions d'habitants (ce qui fait une densité de 16 hab./km²). 

Son relief se partage entre plaines alluviales à la périphérie et massifs montagneux au centre (2.000 à 3.000 mètres).

Le climat équatorial est chaud (26°C en moyenne) et humide (1.500 à 4.500 millimètres de précipitations selon l'orientation).


Située sur les grandes routes maritimes entre la Chine et d'une part l'archipel indonésien et d'autre part l'Inde et le Moyen-Orient, Bornéo est très tôt intégrée dans un réseau commercial international.

Les noms de Brunei (sur la côte nord de l'île), Kutai (dans l'est), Banjarmasin (sur la côte sud) et Sukadana (sur la côte ouest) sont attestés dès le XIVe siècle après J.-C. Le Nagarakertagama dans le royaume , un poème épique écrit en 1365javanais de Majapahit, mentionne en effet « Buruneng » parmi les quelque cent « contrées tributaires » du royaume. En réalité, le territoire contrôlé par Majapahit ne s'étendait que sur une partie de l'est et du centre de Java. Les contrées tributaires étaient en fait des comptoirs formant un réseau commercial dont Majapahit était le centre.

Les Portugais et les Espagnols furent les premiers Européens à s'intéresser à Bornéo au XVIe siècle.

Puis, à partir du XVIIe siècle, l'île devint l'enjeu de luttes entre Hollandais et Anglais. C'est cette rivalité qui explique la division actuelle de l'île, qui n'a pas changé depuis les décolonisations. C'est dans ce contexte historique qu'il faut comprendre la période de conflit qui, de 1962 à 1966, opposa l'Indonésie à la Malaisie sur la question du statut du nord de Bornéo".

 

Icône de détail Article détaillé : Confrontation Indonésie-Malaisie.
 
Source : Wikipedia
 
 
 
BRUNEI, SULTANAT INDÉPENDANT
 
Brunei culturel

 

"Le Brunei est un royaume vieux de plus d'un millénaire. Situé sur la route commerciale qui va de la Chine vers l'archipel indonésien, l'Inde et le Moyen-Orient, Brunei devient un important port de commerce dès 977.

Le nom de Brunei est cité dans le Nagarakertagama, un poème épique écrit en 1365 dans le royaume javanais de Majapahit, qui mentionne "Buruneng" parmi les quelque scent "contrées tributaires" du royaume (...)

Le Brunei se développe rapidement après la chute de Majapahit, s'étendant sur l'ensemble de la côte nord de Bornéo.

C'est à cette période de son apogée historique, dans les années 1520, que le royaume de Brunei, islamisé, devient un sultanat. En 1703 (1658 d'après d'autres sources), en signe de reconnaissance pour l'aide que lui avait apportée le sultan de Sulu pour combattre une rébellion, le sultan de Brunei lui donne un territoire dans le nord de Bornéo qui correspond à l'est de l'actuel État de Sabah en Malaisie.

Brunei s'affaiblit ensuite peu à peu alors que les régions voisines sont colonisées par les grandes puissances occidentales (Portugal, Grande-Bretagne, Espagne) qui y établissent également des comptoirs commerciaux. Le pays perd peu à peu ses possessions.

En 1839 notamment, un Anglais du nom de James Brooke (1803-68) achète, avec son modeste héritage, un yacht qu'il arme et avec lequel il part pour Singapour. De là, il se rend à Bornéo en quête d'aventure. Il se met au service d'un prince de Brunei, en proie à une guerre civile. En 1841, Brooke est récompensé en étant nommé rajah (vice-roi) de la région de Kuching. C'est le point de départ d'un extraordinaire empire privé, le Sarawak (aujourd'hui un État de Malaisie), que Brooke et ses deux successeurs, les raja blancs, vont étendre.

En 1865, le consul américain à Brunei, Claude Lee Moses, obtient du sultan un bail de 10 ans pour le territoire de Bornéo du Nord. Mais après la Guerre Civile, les Etats-Unis n'ont plus envie de s'occuper de colonies asiatiques. Moses vend ses droits l'American Trading Company basée à Hong Kong. Celle-ci y établit un poste. Des difficultés financières et des fuites de travailleurs immigrés amènent à l'abandon du poste en 1866. Le bail expirant en 1875, l'American Trading Company vend ses droits au consul d'Autriche-Hongrie à Hong Kong, le baron von Overbeck. Overbeck obtient de Brunei un renouvellement de 10 ans du bail.

Brunei devient en 1906 un protectorat britannique.

Du pétrole y est découvert en 1903 et commence à être exploité en 1929. À l'époque de la décolonisation (deuxième moitié du XXe siècle), le pays change de nombreuses fois de statut. En 1959, toujours sous protectorat britannique, il accède à l'autonomie interne. Un mouvement nationaliste et démocratique se développe à cette période : il aboutit a une violente rébellion en 1962, rapidement écrasée par les Britanniques.

C'est alors que l'état d'urgence est décrété, et la Constitution abolie : le sultan gouverne depuis seul et par décret.

Le Sultanat accède à l'indépendance, selon les règles d'un accord avec Londres, le 1er janvier 1984. Le sultan actuel est Hassanal Bolkiah".
 
Source : Wikipedia


 
SARAWAK, ÉTAT MALAISIEN
 
 
Sarawak culturel

 

"En 1839, un Anglais du nom de James Brooke (1803-1868) achète, avec son modeste héritage, un yacht qu'il arme et avec lequel il part pour Singapour. De là, il se rend à Bornéo en quête d'aventure. Il se met au service d'un prince du sultanat de Brunei, en proie à une guerre civile. En 1841, il est récompensé en étant nommé raja (gouverneur) de la région de Kuching. C'est le point de départ d'un extraordinaire empire privé que Brooke et ses deux successeurs, les raja blancs, vont étendre.

Sarawak devient colonie de la couronne britannique en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La colonie obtient l'indépendance en 1963 et rejoint la Fédération de Malaisie.

Le pétrole, la pêche, le bois, le caoutchouc, le cuivre et le tabac sont les principales ressources du Sarawak.

Le gouvernement malaysien envisage aussi d'utiliser au maximum l'énergie des très nombreux cours d'eau".

Source : Wikipedia
 

"Le Sarawak comptait une population de 2,4 millions en 2007, soit une densité de près de 20 habitants au km².

Dans cet État, on distingue les Dayaks de la mer, les Sea Dayaks, et les Dayaks de l'intérieur, les Land Dayaks. Les premiers sont aussi connus sous le nom de Iban, les seconds sous celui de Bidayuh. Ces deux peuples dayaks sont originaires du Kalimantan indonésien.

Ils ont immigré au Sarawak à partir du début du XIXe siècle. Les Ibans (30 %) sont répartis dans l'ensemble du Sarawak, mais les Bidayuh (8 %) sont concentrés dans la région de Kuching, la capitale de l'État. Ce sont deux peuples christianisés, ce qui les distingue des Malais (21 %).

Les Melanau (6 %) forment le troisième peuple important dans le Sarawak. Comme ils sont islamisés, ils sont associés aux Malais. Il existe aussi plusieurs petits peuples, dont es Kenyah, les Kayan, les Kedayan, les Murut, les Kelabit, les Bisaya et les Punan, qui vivent tous dans les forêts de l'intérieur. On les désigne généralement par le terme commun de Orang Ulu (5 %), c'est-à-dire les habitants de l'arrière-pays. 

Tous ces peuples sont considérés par le gouvernement malaisien comme des «autochtones», donc des Bumiputera ( "princes du sol"), ce qui n'est pas le cas des Chinois (26 %) et des Indiens".


 
 
SABAH, ÉTAT MALAISIEN

 

Sabah culturel

 

"En 1703, en signe de reconnaissance pour l'aide que lui avait apportée le sultan de Sulu (un archipel dans le sud des Philippines actuelles) pour combattre une rébellion, le sultan de Brunei lui donne un territoire dans le nord de Bornéo.

Dans les années 1840, l'intérêt des puissances coloniales pour Sulu s'accroît. En 1865, le consul américain à Brunei, Claude Lee Moses, obtient du sultan un bail de 10 ans pour le territoire de Bornéo du Nord. Mais après la Guerre Civile, les Etats-Unis n'ont plus envie de s'occuper de colonies asiatiques. Moses vend ses droits l'American Trading Company basée à Hong Kong. Celle-ci y établit un poste. Des difficultés financières et des fuites de travailleurs immigrés amènent à l'abandon du poste en 1866.

Le bail expirant en 1875, l'American Trading Company vend ses droits au consul d'Autriche-Hongrie à Hong Kong, le baron von Overbeck. Overbeck obtient de Brunei un renouvellement de 10 ans du bail. Il signe un accord similaire avec le sultan de Sulu en 1878. Mais son gouvernement n'est pas intéressé par le territoire. En 1881, les ex-associés d'Overbeck, les frères Dent, créent la British North Borneo Provisional Association Ltd et obtiennent une charte officielle pour créer British North Borneo Chartered Company qui replace l'Association.

Bornéo du Nord devient protectorat britannique 1888, et colonie de la Couronne en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. La colonie obtient l'indépendance en 1963 et rejoint la Fédération de Malaisie sous le nom de Sabah. C'est l'époque où le président indonésien Soekarno se lance dans une confrontation Indonésie-Malaisie. Invoquant l'épisode historique du don de Sabah par le sultan de Brunei à celui de Sulu, les Philippines revendiqueront le territoire.

Outre les Malais qui peuplent le littoral de l'île de Bornéo, la population de Sabah comprend de nombreux groupes ethniques indigènes, qui sont donc comme les Malais, catégorisés bumiputera ("fils du sol", c'st-à-dire "indigènes"), par opposition aux Chinois et aux Indiens de Malaisie. Le plus important numériquement de ces groupes sont les Kadazan-Dusun.

La langue kadazan appartient à la famille malayo-polynésienne mais est distincte du malais. Elle est apparentée aux langues de Bornéo groupées sous le nom de dayak.

Source : Wikipedia


 
KALIMANTAN, ÉTAT INDONÉSIEN

 

Kalimantan culturel
 
 

"Il y a 5 000 ans, des habitants du littoral de la Chine du sud commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taiwan. Vers 2 000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taiwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.

Les habitants de Bornéo sont issus de ces migrations. On a tendance à les répartir deux grandes catégories : ceux qui peuplent le littoral et ceux qui habitent l'intérieur.

Dans les zones côtières, on trouve les Malais (orang Melayu), qui se distinguent eux-mêmes localement par de fortes particularités. Outre la langue malaise, les Malais se distinguent surtout par l'adhésion à l'islam. Cela dit, nombre de Malais descendent en fait de Daya islamisés, qui se sont ensuite mêlés à des immigrants d'autres îles de l'archipel comme Java, Sumatra ou Célèbes. Cette identification à l'islam permet également à ces Malais de se différencier (et parfois de s'opposer) des Indonésiens d'origine chinoise, qui contrôlent une partie importante des activités économiques de la région.

À l'intérieur des terres, on trouve les peuples daya (constitués de plusieurs dizaines d'ethnies différentes) qui continuent à pratiquer jusqu'à nos jours les langues et les cultures d'origines de leurs ancêtres, malgré le développement récent de l'occidentalisation, se traduisant notamment par la conversion au christianisme".

 
Source : Wikipedia
 
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