* Chine, en bref...
Article mis à jour en octobre 2013
Jonquière, Québec
Ce sera mon premier voyage en Chine. Pour me faire une idée de cet immense pays, j'ai consulté plusieurs sources d'information, dont les deux principales : le portail sur la Chine de Wikipedia, et le guide de voyage Lonely Planet sur la Chine. Voici donc de larges extraits de mes deux sources d'information, en espérant qu'ils vous donnent une image la plus adéquate possible de ce pays que j'ai bien hâte de visiter. La structure globale du texte est de mon propre cru. Sources de ce texte : des extraits de Wikipedia et de Lonely Planet |
La Chine est un pays d'Asie de l'Est dont deux États prétendent actuellement détenir la souveraineté : la République populaire de Chine qui contrôle 99,6 % de son territoire et la République de Chine, qui contrôle essentiellement Taïwan (...)
Sa population de plus de 1 350 millions d'habitants (plus de 1 330 millions pour la RPC en 2010 (estimation), et plus de 20 millions pour la République de Chine) est la première au monde et représente plus du cinquième de la population mondiale (...)
La Chine, longtemps une civilisation très avancée, a été et reste le foyer de nombreuses innovations dans les domaines des sciences et des arts. Elle fut à l'origine de nombreuses inventions majeures : on peut par exemple citer
- la boussole,
- le papier,
- le billet de banque,
- les pâtes alimentaires
- la poudre à canon.
- La civilisation chinoise a fortement imprégné toute l'Asie de l'Est, notamment aux niveaux religieux (confucianisme et taoïsme) et
- linguistique (les sinogrammes ont été utilisés dans toute la région et de nombreux mots chinois sont présents dans les langues qui y sont parlées).
La civilisation chinoise, qui perdure depuis près de cinq mille ans, est l'une des plus anciennes civilisations au monde, et est parfois citée comme la plus ancienne civilisation continue (...)
La République populaire de Chine est un État-nation composé de cinquante-six « nationalités ». L'égalité en devoirs et en droits de toutes ces nationalités est inscrite dans le droit constitutionnel de la République populaire de Chine.
La nationalité Han, largement majoritaire (92 % de la population) est elle-même relativement hétérogène, et peut être également appréhendée comme un vaste ensemble de coutumes partageant des caractéristiques culturelles et linguistiques proches (en particulier la grammaire et l'écriture). Les différences entre les langues parlées, comme le mandarin, le cantonais ou le shanghaïen, sont cependant très fortes.
La République populaire de Chine reconnaît l'existence de cinquante-cinq nationalités en plus des Hans au sein de la nation chinoise. Elles sont constituées de citoyens chinois ayant une langue maternelle ou une culture non Han.
D'après la constitution de la République populaire de Chine, les nationalités quelles qu'elles soient bénéficient du droit « de développer leur propre langue parlée et écrite ainsi que de préserver ou réformer leurs propres us et coutumes », ainsi que d'une priorité de recrutement dans les entreprises ou dans les établissements d'une région autonome.
En outre, la loi sur le contrôle des naissances autorise certaines nationalités, notamment dans les régions peu peuplées de l'Ouest, à avoir plus d'un enfant par couple, contrairement aux Hans qui n'ont droit qu'à un seul enfant.
UN TOUR D'HORIZON HISTORIQUE
« La Chine unie se divisera ; dispersée, se recomposera ». |
Dès le Néolithique existaient en Chine des sociétés organisées sédentaires qui pratiquaient l'agriculture et l'élevage. La culture du riz apparaît vers 5000 av. J.-C. Bien que des objets de bronze aient été trouvés sur le site de la culture de Majiayao (entre 2300 et 2700 av. J.-C.), il est généralement admis que l'âge du bronze en Chine a commencé aux alentours de 2100 av. J.-C., durant la dynastie des Xia. Mais c'est sous la dynastie des Shang (de 1766 à 1122 av. J.-C.) que le travail du bronze atteint tout son développement (...)
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Naissance de Lao Tseu ou Lao-tseu en 600 av. J.-C. : son nom signifie « Maître Lao » ou « Vieux Maître ».
Lao Tseu en dieu taoïste avec l’éventail en main
Il aurait été un sage chinois et, selon la tradition, un contemporain de Confucius Il est considéré a posteriori comme le père fondateur du taoïsme.
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Naissance de Confucius en 550 av. J.-C. : son nom signifie « Maître Kong »
Confucius, d’après un bronze chinois
Confucius est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier « éducateur » de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d'État" dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu'au début du XXe siècle. (Wiki)
Note personnelle : le philosophe grec, Socrate, est né en 470 av. J.-C
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La dynastie fondatrice des Qin de 221 - 206 av. J.-C.
Après les premières dynasties, telles que celles des Xia, des Shang et des Zhou, qui n'occupent que la partie la plus centrale du pays, le grand unificateur de la Chine est l'empereur Qin Shi Huang, fondateur de la dynastie Qin (qui a donné son nom à la Chine) en -221 av. J.-C., ainsi que de la Grande Muraille de Chine.
Qin Shi Huang
portant la coiffe impériale mianliu qu'il aurait inventée
L'armée enterrée qui garde encore aujourd'hui son mausolée à côté de Xi'an a été retrouvée en 1974. (Wiki)
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La dynastie des Han de 206 av. J.-C - 220 ap. J.-C.
Cette longue dynastie fut féconde pour le développement de la pensée, de la littérature, des arts et des techniques, avec en particulier l’invention du papier par Cai Lun, du gouvernail, le début de l'utilisation des nombres négatifs en mathématiques, la sphère armillaire utilisée pour l'astronomie ou encore le premier sismographe de Zhang Heng, basé sur le principe du pendule inversé.
C’est sous les Han orientaux que le bouddhisme, venu de l'Inde, pénétra en Chine. (Wiki)
Phase de consolidation, notamment avec le véritable établissement de l'État chinois et l'extension militaire des frontières de l'Empire aux futurs Vietnam et Corée. (Wiki)
Vers 100 av. J.-C, la route de la Soie entre la Chine et le Moyen-Orient permet de faire connaître les produits chinois jusqu'à Rome et le Bouddhisme venu d'Inde s'implante en Chine. (LP)
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La dynastie des Tang de 618 - 907
Sous la dynastie Tang, l'Empire atteint une extension qu'il n'avait jamais connue auparavant. Sa capitale, Chang'an, fut la ville la plus peuplée du monde et accueillait une multitude de groupes ethniques. La population totale de l'Empire, en revanche, ne semble pas très supérieure à celle des époques précédentes. Elle est sans doute supérieure à 50 millions d'habitants.
L'époque Tang, marquée par un certain cosmopolitisme, est particulièrement brillante sur le plan culturel. Elle est considérée comme l'âge d'or de la poésie classique chinoise (Wiki)
Considérée comme la plus glorieuse de l'histoire chinoise, elle établit une administration pyramidale chapeautée par l'empereur, divise l'Empire en 300 préfectures et 1 500 districts (toujours en vigueur), rétablit le contrôle chinois sur les Routes de la Soie, "internationalise" la société chinoise, fait s'épanouir le bouddhisme et les arts. (LP)
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La dynastie des Song de 960 - 1279
L'histoire de la dynastie Song se divise en deux périodes distinctes : les Song du Nord et les Song du Sud.
Durant la période des Song du Nord ( 960-1127), la capitale est la ville septentrionale de Bianjing (actuelle Kaifeng) et l'empire s'étend sur la plupart de la Chine historique.
La période des Song du Sud (1127-1279) est la période durant laquelle les Song perdent le Nord de la Chine au détriment de la dynastie Jin.
Gengis Khan et ses Mongols bleus franchissent en 1214 la Grande Muraille. L'année suivante, ils s'emparent de Pékin. En 1279, Kubilaï Khan fait passer la Chine du Sud sous sa domination, créant ainsi le plus vaste empire que le monde ait jamais connu.
À cette époque, la cour impériale se réfugie au sud du fleuve Yangzi Jiang et la nouvelle capitale est établie à Lin'an (actuelle Hangzhou). Bien que la dynastie ait perdu le contrôle du berceau traditionnel de la civilisation chinoise au bord du fleuve Jaune, son économie ne s'effondre pas pour autant, le Sud de la Chine comportant 60 % de la population de la Chine et une majorité des terres les plus fertiles de la région.
La dynastie Song du Sud a considérablement développé et professionnalisé sa force navale pour défendre ses eaux et ses frontières et pour mener des expéditions maritimes vers l'étranger.
Il s'agit du premier gouvernement au monde à émettre des billets de banque et le premier gouvernement chinois à se doter d'une marine militaire permanente. Cette dynastie a également vu le premier usage connu de poudre à canon, ainsi que la première désignation du vrai Nord à l'aide d'une boussole.
La population chinoise double au cours des Xe et XIe siècles. Cette croissance est due à l'expansion de la culture du riz en Chine centrale et méridionale, à l'usage de riz précoce en Asie du Sud-Est et du Sud et à la production d'abondants surplus alimentaires.(Wiki)
Elle se caractérise par une forte centralisation politique, un renouveau de l'érudition confucéenne, une révolution commerciale et le développement d'un grand nombre de centres urbains. (LP)
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La dynastie mongole des Yuan de 1271 - 1368
Après le traumatisme de l'invasion mongole opérée par les héritiers de Gengis Khan, la dynastie Yuan prend le pouvoir dans le nord de la Chine à partir de 1234, et proclame sa souveraineté sur la Chine en 1271, en dépit de la résistance acharnée de la dynastie des Song dans le sud de la Chine jusqu'en 1279.
Sous cette dynastie, la Chine est entièrement sous domination mongole, ce qui lui vaut de nos jours encore une mauvaise image dans le peuple chinois. En effet, c'est la première fois que la Chine est gouvernée par une dynastie d'origine non-Han.
C'est aussi le premier exemple de la force d'assimilation de la culture chinoise. Les Mongols commencent à codifier leurs lois au contact de l'empire chinois. En 1268, Sakya Pandita et son neveu Drogön Chögyal Phagpa adaptent l'écriture ouighoure et tibétaine à la langue mongole qui, jusqu'à ce moment, était une langue orale uniquement. (Wiki)
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La dynastie des Ming de 1368 - 1644
Une nouvelle dynastie d'ethnie Han reconquiert finalement le pouvoir en 1368 ; c'est la dynastie Ming, qui s'efforcera de retrouver la gloire du passé, sans toutefois en retrouver le dynamisme.
Au milieu du XIVe siècle, après pratiquement un siècle (89 ans) de domination mongole sous les Yuan, la population chinoise se révolte contre le « tyrannique règne des étrangers ». Une suite de révoltes paysannes repousse la dynastie Yuan dans les steppes de Mongolie et établit la dynastie Ming en 1368.
Elle s'ouvre par une renaissance culturelle : les arts, particulièrement l'industrie de la porcelaine, se développent comme jamais auparavant. Avec la protection de la dynastie pendant plus de deux siècles de règne, la culture du peuple Han est restaurée et s'épanouit, ce qui évite l'oubli des traditions et la décadence culturelle qui fut le destin d'autres grandes cultures du monde, comme la civilisation hellénistique ou la civilisation égyptienne, disparues après des invasions. (Wiki)
Restauration du pouvoir chinois. La Chine devient une puissante nation maritime. L'Empereur Ming Yongle entame, en 1406, la construction de la Cité Interdite(LP)
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La dynastie mandchoue des Qing de 1644 - 1911
En 1644, une nouvelle dynastie « non-Han », mandchoue cette fois, s'empare du trône de Chine et fonde la dynastie Qing, aboutissement de l'œuvre de Nurhachi, le véritable fondateur de cette lignée qui ne s'achevera qu'avec l'empereur Puyi, « le dernier empereur ».
Lors de la Révolution industrielle inaugurée en Angleterre, la Chine des Qing se ferma aux influences étrangères : cela contribua sans doute, dans un contexte d'internationalisation des échanges et de colonialisme, à son déclin économique et technique. (Wiki)
XVIIe-XIXe siècle : Portugais, Anglais, Hollandais et Espagnols accèdent au marché chinois. Le commerce prospère au profit de la Chine. Mécontents de ce déséquilibre, les Britanniques se lancent dans la vente de l'opium. Après la guerre de l'Opium, les Chinois sont contraints d'accorder aux Anglais, par l'humiliant traité de Nankin, la ville de Hong Kong, 6 millions de yuans d'indemnités et une emprise totale sur le commerce.(LP)
Le déclin des Qing s'accentue avec la perte des possessions coloniales : les Français prennent le contrôle de l'Indochine, les Britanniques occupent la Birmanie et le Japon s'impose en Corée et à Taïwan. (Wiki)
1911 : Le 10 octobre, un gouvernement républicain provisoire est proclamé à Taïwan par Sun Yat-sen. (LP)
Sous la pression d’intellectuels et hommes politiques progressistes, le choix d'un régime républicain est décidé en 1911 et la République est proclamée en 1912 par Sun Yat-sen.
Le dernier empereur chinois, Puyi, abdique.
LA RÉPUBLIQUE DE CHINE (1912 -1948) |
Sun Yat-sen multiplie les contacts et demandes d’assistance auprès de la jeune Union soviétique.
En 1921, le Parti communiste chinois est créé à Shanghai.
En 1923, Sun Yat-sen fonde à Canton l’académie militaire de Huangpu, destinée à former une armée chinoise moderne : Tchang Kaï-chek en prend la direction.
À la mort de Sun Yat-sen en 1925, Tchang Kaï-chek mène avec succès l’Expédition du Nord, reprenant aux seigneurs de guerre la moitié nord du pays. En avril 1927, il proclame l’établissement de la capitale à Nankin, instaurant la période dite de la décennie de Nankin.
La capitale communiste, Wuhan, est reprise en 1928 par l'Armée nationale révolutionnaire du Kuomintang : le parti nationaliste a le contrôle nominal de l’ensemble du pays et obtient une reconnaissance internationale. (...)
Fin 1931, Mao Zedong proclame la République soviétique chinoise. Fin 1934, chassé par l'armée de Tchang Kaï-chek, il entame la Longue Marche (12 500 kilomètres), fuyant vers le Nord avec 100 000 hommes, dont 86 000 soldats de l'armée rouge (...)
À l'été 1937, l'invasion massive de la partie orientale de la Chine par le Japon déclencha la deuxième guerre sino-japonaise.
Menacé par l’occupation japonaise et les mutineries de ses troupes, le parti nationaliste s’allia aux communistes contre l'envahisseur. Exacerbée par le massacre de Nankin en décembre 1937 et les multiples exactions contre les civils, la lutte antijaponaise fortifia cette alliance jusqu’en 1940, où des conflits entre communistes et nationalistes reprirent épisodiquement (...)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis accordèrent une aide financière massive au Kuomintang dans le cadre de l’effort de guerre antijaponais (...)
En février 1945, la conférence de Yalta autorisa l’Union soviétique, avec l’accord tacite du Parti communiste chinois, à chasser l’armée japonaise de Mandchourie.
En 1947, l’aide américaine, s’avérant inefficace, prit fin. En 1948, les troupes du Kuomintang étaient démoralisées, épuisées par la guerre antijaponaise et la corruption du parti nationaliste (...)
Mao Zedong avait rompu avec les principes marxistes-léninistes traditionnels, fondés sur les révolutions urbaines à base ouvrière. Dans les territoires qu'il occupait, il poussait une réforme agraire, menant une guérilla paysanne et ralliant les masses rurales.
En janvier 1949, son mouvement avait rallié la majorité du pays et Pékin fut prise sans combat par l’Armée populaire de libération ; elle redevint capitale de la Chine sous l'appellation internationale de Beijing. Entre avril et novembre, la plupart des autres villes tombèrent sans grande résistance aux mains des communistes. (Wiki)
LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE
1949 ...
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Les années Mao Zedong (1949 - 1977)
Le 1er octobre 1949, Mao Zedong proclamait la République populaire de Chine à Pékin.
En décembre, Tchang Kaï-chek proclamait Taipei, sur l'île de Taiwan, capitale provisoire de la République de Chine. (Wiki)
- 1953 : La mise en place du premier plan quinquennal
L'économie est basée sur l'industrie lourde sur le modèle de l'Union Soviétique qui fournit des capitaux. Durant cette période, 10 800 Soviétiques et 1 500 Européens de l’Est furent employés en Chine dans le cadre de projets liés aux transports, aux communications, à l’éducation ou à la santé. Dans le même temps, des milliers de scientifiques, ingénieurs et étudiants Chinois furent envoyés étudier en Union soviétique. (Wiki)
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1957 (février à juin) : La Campagne des cent fleurs
Mao, pour rétablir son autorité sur le Parti, affaiblie depuis le VIIIe congrès de ce dernier, et améliorer les relations entre la formation communiste et la population dans un contexte international périlleux, appelle à une « campagne de rectification ». Le principe est de redonner une certaine liberté d'expression à la population, tout particulièrement aux intellectuels, pour critiquer le Parti (...)
Peu de temps après le lancement de la campagne, la contestation explose. Le Parti réagit rapidement et lance une répression féroce qui fera plusieurs centaines de milliers de victimes, emprisonnées, déportées et parfois exécutées. (Wiki)
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1958 - 1961 : Le Grand Bond en avant
Mao Zedong décide de mettre en œuvre un mouvement de réformes industrielles censées permettre de "rattraper le niveau de production d'acier de l'Angleterre" en seulement 15 ans.
Des communes de production sont organisées au niveau local, et toute la population, et par dessus tout le monde paysan, est sommée d'y apporter sa contribution. Les paysans seront surexploités, on leur demandera de tout faire en même temps, des récoltes à la production sidérurgique.
Le "Grand bond en avant" se soldera par un échec cuisant et une famine d'une ampleur désastreuse, peut-être la plus meurtrière que la Terre ait jamais portée.
Suite aux conséquences de la politique économique décidée par Mao lors du Grand Bond en avant de 1958, celui-ci quitta son poste de président de la République populaire de Chine.
Le Congrès national populaire élit alors Liú Shàoqí comme successeur de Mao Zedong. Même s'il reste officiellement à la tête du Parti communiste chinois (PCC), Mao fut peu à peu éloigné de la gestion des affaires économiques du pays qui fut confiée à une élite plus modérée, essentiellement dirigée par Liu Shaoqi, Deng Xiaoping et quelques autres. (Wiki)
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1966 - 1976 : La Révolution Culturelle
À l’automne 1965 débute une campagne de presse visant à critiquer les milieux littéraires, intellectuels et universitaires (...)
Le 29 mai 1966, la première organisation de gardes rouges vit le jour au sein de l’université Tsinghua. Les gardes rouges étaient des jeunes, pour la plupart des collégiens et étudiants organisés en factions et dont le but était d'appliquer la révolution culturelle, si besoin par la contrainte. Celle-ci avait pour objectif l’élimination des intellectuels et des ennemis politiques de Mao. Cependant, les gardes rouges se divisèrent rapidement selon leur degré de radicalité et s'opposèrent même de façon violente (...)
Pendant trois ans, jusqu’en 1969, les gardes rouges étendirent leur influence et accélérèrent leurs efforts en vue de « la reconstruction socialiste ». Ils commencèrent en distribuant des prospectus qui expliquaient leur objectif de développement et de renforcement du socialisme et en affichant publiquement des noms de prétendus contre-révolutionnaires. Les gardes rouges instaurèrent progressivement un climat de terreur, perquisitionnant au hasard les maisons pour trouver des preuves compromettantes de « déviance ». (...)
Les gardes rouges faisaient faire leur auto-critique en public aux personnes soupçonnées d’idées contre-révolutionnaires, auto-critique qui serait ensuite retenue comme élément à charge lors de leur procès. La plupart de ceux considérés comme contre-révolutionnaires furent exécutés en public à titre d’exemple ou exilés dans des camps de travail, où les morts à la suite de mauvais traitements étaient légion. (...) En parallèle, les professeurs et les intellectuels sont envoyés dans les campagnes pour être « rééduqués » par le travail manuel. Une fraction très importante de la jeunesse urbaine subira le même sort durant les dix années suivantes (...)
En 1968, Deng Xiaoping et sa femme Zhuo Lin sont assignés en résidence surveillée à Pékin. En octobre de cette année, le VIIIème Congrès du Parti communiste dépouille Deng de toutes ses fonctions et en 1969, il est envoyé à la province de Jiangxi, où lui et sa femme, travaillent dans un magasin de tracteurs. Il consacre ses temps libres à l'écriture. Deng doit subir des humiliations publiques. Son fils à cette époque, soumis à des humiliations et à des sévices physiques administrés par les gardes rouges, choisit de se défenestrer à l'Université de Pékin et restera paralysé (...)
La révolution fait peu à peu glisser le pays dans le chaos et la guerre civile (...) Alors qu'il avait lui-même lancé la Révolution culturelle, Mao est contraint de la réprimer brutalement dès 1969 pour en reprendre le contrôle (...)
Peu de temps après la mort de Mao Zedong, en 1976, la Bande des Quatre, un groupe de dirigeants chinois (dont la femme de Mao Zedong) furent arrêtés et démis de leurs fonctions. On les accusait d'être les instigateurs de la Révolution culturelle, qui fit de nombreuses victimes et plongea la Chine dans le chaos de 1966 à 1969. La défaite politique de ce groupe et sa mise à l'écart brutale du pouvoir marqua la fin définitive de la Révolution culturelle et l'échec des maoïstes qui la soutenaient au sein du Parti dans la lutte pour la succession du Grand Timonier (...)
En 1977, une grande partie des victimes de la Révolution culturelle sont réhabilitées, dont Deng Xiaoping qui revient au gouvernement. (Wiki)
Les années Deng Xiaoping (1978 - 1997)
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1978 - 1988 : L'ouverture de la Chine avec Deng Xiaoping (Quatre Modernisations)
En 1978, Deng Xiaoping prend les rênes du pouvoir et le Comité central du Parti communiste chinois annonce que la Chine encouragerait les coopérations économiques avec les autres pays et chercherait à obtenir les technologies et équipements les plus avancés du monde. Ce revirement politique marque le début de la politique d'ouverture de la Chine (...)
À partir de 1980, Deng Xiaoping engagea la Chine sur des politiques de réformes économiques (« Quatre Modernisations » : industrie et commerce, éducation, organisation militaire et agriculture) et d’ouverture qui commencèrent par une dé-collectivisation des terres, suivies par des réformes industrielles dont le but était de décentraliser les contrôles du gouvernement dans le secteur industriel (...)
Pendant les années 1980, Deng dirige l'expansion de l'économie et en termes politiques, il prend en charge des négociations avec le Royaume-Uni pour le retour du territoire de Hong Kong, en rencontrant personnellement le Premier ministre britannique Margaret Thatcher. Le résultat de ces négociations est la déclaration sino-britannique conjointement signée le 19 décembre 1984, qui fixe la rétrocession du territoire de Hong Kong en 1997(...)
Sur le front économique, la croissance rapide fait face à plusieurs problèmes (...) L'augmentation de la liberté économique aboutit à davantage de liberté d'opinion et les critiques commencent à émerger avec le système, notamment avec le dissident Wei Jingsheng, qui invente le terme de « cinquième modernisation » pour faire référence à la démocratie, élément manquant des plans de rénovation de Deng Xiaoping. À la fin des années 1980, le mécontentement contre l'autoritarisme et les inégalités croissantes provoquent la plus grande crise subie par Deng Xiaoping. (Wiki)
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1989 : De nouvelles manifestations pour une Cinquième Modernisation, la démocratie
Après la mort de Hu Yaobang, un réformateur qui a été écarté du pouvoir deux ans auparavant, les manifestations d'hommage sur la Place Tian'anmen à Pékin amènent lentement une grande concentration de personnes, surtout de jeunes étudiants qui réclament plus de libertés et la démission de politiciens conservateurs importants comme le Premier ministre Li Peng.
Les protestations s'intensifient, et le 20 mai la loi martiale est décrétée. Cependant, les manifestants ne quittent pas la place, ce qui conduit à une scission au sein du Bureau politique du Parti communiste. D'une part, les réformistes comme Zhao Ziyang préconisent la possibilité d'un dialogue, alors que le Premier ministre Li Peng préconise le recours à la force militaire pour évacuer la place et mettre fin aux protestations. Bien que peu d'informations sur les détails du débat au sein du parti n'ont filtrées, des informations révélées dans les années 2000 semblent confirmer que Deng Xiaoping hésite pendant un certain temps jusqu'à ce qu'il donne finalement raison à Li Peng et autorise l'usage de la force, le 4 juin (...)
La répression violente des manifestations entraîne un nombre indéterminé de victimes, oscillant entre 400 et plusieurs milliers de morts selon les sources. Zhao Ziyang, qui jusque-là est considéré comme le successeur naturel de Deng Xiaoping, est évincé et passe le reste de sa vie jusqu'à sa mort en 2005, en résidence surveillée, tandis que le camp conservateur, dirigé par Li Peng devient encore plus fort au sein du parti (...)
Bien qu'ayant quitté ses fonctions en 1989, laissant à son protégé Jiang Zemin la gestion quotidienne de la politique, Deng Xiaoping continue à exercer des fonctions en coulisses. Alors que l'aile conservatrice du parti représenté par Li Peng veut freiner la libéralisation économique et même revenir à un plus grand contrôle de l'État sur l'économie, Deng impose son point de vue et la libéralisation économique se poursuivra (...)
Deng Xiaoping s'éteint le 19 février 1997, à l'âge de 92 ans, des suites d'une infection aux poumons et de la maladie de Parkinson.(Wiki)
Les années Hu Jintao (1998 - 2013)
Hu Jintao,
le Président actuel de la Chine
Malgré son âge avancé, jusqu'à sa mort, Deng Xiaoping est considéré comme le chef suprême de la Chine et même après sa mort, le Parti communiste chinois a suivi à peu près les politiques mises en place par Deng (...)
Depuis les années 1990 et 2000, les réformes se poursuivent et l'économie de la Chine connaît une croissance très rapide, supérieure à 8-9 % par an, en raison du bas coût de la main-d'œuvre et des possibilités d'échange offertes par les technologies. Dans le même temps, la République populaire de Chine récupère la souveraineté sur Hong Kong (en 1997) et Macao (en 1999).
La Chine est en 2008 la 3e puissance économique mondiale derrière les États-Unis et le Japon avec un PIB de 4 420 Milliards de $ US (World Bank, Total GDP 2008). De nombreuses délocalisations et installations d'entreprises étrangères en Chine valent à la République populaire de Chine le surnom d'« usine du monde »
Avec les Jeux olympiques de Pékin en 2008, la Chine s'affiche comme un pays moderne et efficace, l'opération amenant davantage de retombées en termes d'image que de bénéfices économiques.
Enfin, avec l'Exposition universelle de 2010 qui se déroule à Shanghai, la Chine cherche à revendiquer l'importance de sa culture dans le monde (...)
Parallèlement à son entrée dans une économie de marché globalisée, le PCC conserve le contrôle du pays et maintient sa politique répressive vis-à-vis des groupes qu'il estime menaçants, comme le Falun Gong ou les mouvements séparatistes du Tibet, de manière générale contre tout groupe spirituel ou religieux « non autorisé » par le Parti.
Les organismes de défense des droits de l'Homme signalent en effet des problèmes récurrents de liberté d'expression et de conscience, de nombreuses arrestations de journalistes et "cyber-dissidents" ainsi des cas de tortures perpétrés par la police. (Wiki)
Les années Xi Jinping (2013 - 2021)
Depuis le 15 mars 2008, Xi Jinping est le vice-président de la République populaire de Chine. Il succède à Hu Jintao à l'automne 2012 comme secrétaire général du Parti communiste chinois et devrait le remplacer comme président de la République populaire en mars 2013.
Voilà. Maintenant que j'ai plus clairement en tête les grands moments de cet intriguant pays, il ne me reste qu'à partir à la découverte concrète de ce qu'il a à m'offrir comme visiteur. Et j'ai bien hâte, quoiqu'un peu nerveux ! Jacques |