Laos du sud (2) ... Pakse et le Plateau des Bolovens

Publié le par Jacques de Pakse (Laos) à 15:38:48

Article mis à jour en juillet 2020
 
Pakse, Laos
23-25 mai et 29 mai 2007
 
 
.
Pakse, en fin d'après-midi sur les rives du Mékong

 

 

LOGEMENT

 

67th Boulevard House : 12$ cad... Chambre simple, air climatisé, salle de bain privée, eau chaude, tv et wifi. 

  • Situé en plein centre-ville

​​​​

 

 

 

Après deux jours à Savannakhet, j'entreprends mon second trajet au Laos vers le sud du pays. Ma destination, Pakse qui sera mon point d'ancrage pour la visite du Plateau des Bolovens et de l'extrême sud du Laos juste avant la frontière cambodgienne.

 

Pakse est une ville de  47 000  habitants située au croisement de la rivière Sedon et du Mékong.

 

 

En bus de Savannakhet à Pakse 

 

 

Le voyage, qui devait en principe durer de 4 à 5 heures, s'étirera jusqu'à près de sept heures, un retard occasionné par un bris mécanique et bien d'autres arrêts pour déposer diverses marchandises dans plusieurs villages tout au long de la route.

 

Au terminal de bus et camions
.

 

Et un bus digne des premiers temps des bus ... avec planchers et murs en bois. J'avais déjà vu des bus anciens en Amérique centrale et en Amérique du Sud (Pérou et Bolivie)...mais ici ce bus Savannakhet/Pakse bat tous les records.

 

Un bon vieux bus à la sud-américaine ... mais en pire...
.
 
 
Au Laos,  les moines ont la priorité...
 Ils ont eu la première place, après qu'on ait déplacé les autres passagers
qui étaient montés à bord plusieurs kilomètres avant


Pakse (11)

 

Une vendeuse de brochettes de "je ne sais quoi" lors d'un arrêt du bus
Pakse (3)
 
 
D'autres vendeuses faisant affaires auprès des passagers
d'un autre bus/pick-up dont la boîte arrière est aménagée
pour pouvoir transporter marchandises et passagers.
 
Ici...c'est le bris mécanique...mais après 45 minutes
et l'expertise des chauffeurs, on peut repartir sans encombre
.
 
 
Dans la ville de Pakse

 

 

Ma première soirée à Pakse est des plus mouvementée : la nature me rappelle assez rapidement que nous sommes à la saison des pluies.

 

.
 
 
En cherchant le lieu de rendez-vous des Laos en fin de journée.
Ici aussi, comme au Vietnam, on (en presque totalité des femmes)
fait de l'exercice au coucher du soleil
.

 


Après avoir trouvé le secteur de Pakse où les Laos se rassemblent à la fin de l'après-midi (et bien entendu c'est sur le bord du Mékong), je m'assieds à une des tables installées devant des paillotes qui servent des mets laotiens.

 

 

Pakse (59)
Pakse (49)
Pakse (56)
.
.
Pakse (60)

 

 

Et à peine installé, les couleurs du paysage change passant à l'orangé avec un voile nuageux couvrant le tout ...c'est tout simplement magique! Et soudain...vent, éclairs, tonnerre et pluie entrent en jeu ... course vers les paillotes pour se protéger du vent et de la pluie ...

 

 

Pakse (22)
Pakse (18)
.
Pakse (27)

 

Le tout dure tout au plus 30 minutes, puis le tout rentre dans l'ordre...

 

.

 

Je peux à présent rentrer sans crainte à pied à mon hôtel.

 

Mais c'était sans compter l'amabilité d'un des jeunes laos parlant à peine quelques mots d'anglais et avec qui j'avais pris quelques verres durant l'orage : il vient me reconduire en moto à mon hôtel. Mes offres de quelques kips pour le dérangement ...pas question ... refus total de sa part ... une poigneée de main et un "Khop Chai" (merci en Lao) de ma part... voilà tout ce qu'il accepte.

 

.

 

 

Le Wat Luang à Pakse construit en 1930

 

 

À Pakse, comme je le découvrirai dans plusieurs autres villes laotiennes, on peut facilement rencontrer des moines, jeunes et vieux, dans les monastères qui jouxtent les temples bouddhistes. Ici, à Pakse, c'est le Wat Luang construit en 1930.

 

 

Pakse-Wat Luang (9)
.
.
Pakse-Wat Luang (4)
.
Pakse-Wat Luang (11)
Pakse-Wat Luang (13)
Pakse-Wat Luang (1)
.
 
 
 
Une journée dans les Bolovens (1 600 mètres)

 

 
Le lendemain matin de mon arrivée à Pakse, en prenant mon déjeuner dans un petit resto recommandé par Le Routard, un pick-up/bus s'arrête et le conducteur m'offre de visiter le Plateau des Bolovens.

 

J'avais déjà pris des informations pour cette visite dans une agence et le prix de l'agence était deux fois plus élevé que celui qu'il m'offrait, mais en autant qu'on était au moins quatre personnes, sinon le prix revenait au même qu'avec  le minibus avec air climatisé de l'agence.

 

Je lui dis que c'est ok pour moi, mais seulement si nous sommes 4 ou 5 personnes... Il part et revient quelques 10 minutes plus tard en me confirmant que nous serons cinq : donc 10 $ au lieu des 20$ demandés par l'agence.

 

Marché conclu...

 

Nous partons donc quinze minutes plus tard : une autre québécoise de Montréal, deux italiens, une allemande et moi. Une belle balade qui va nous permettre de voir trois jolies chutes, Tad Fan, Tad Yueang et Tad Lo.

 

Puis on se rendra dans un village d'une des minorités laotiennes, l'ethnie khaleune, qui vit sur le Plateau des Bolovens : les gens de ce village construisent leur propre cercueil de leur vivant ; tous, du plus âgé aux plus jeunes, fument du tabac dans une pipe à eau en bambou; enfin, autre trait de leur culture, les enfants se promènent nus dans le village parmi les poules et les cochons.

 

Nous nous sommes aussi arrêtés dans une plantation de caféiers, l'une des principales cultures du Plateau, culture développée durant la période française.


 

  • Tad (chute) Fan, les plus hautes chutes d'eau du Laos dans une gorge de plus de 200 mètres de profondeur

 

 

Bolovens (3)
Bolovens (8)
.

 

 

  • Aménagement de la chute Tad Yueang

 

 
Bolovens (9)
Bolovens (10)
Bolovens (11)

 

 

  • Le village de Banko Phoung avec un de ses habitants tout souriant et nu comme tous les enfants de ce village.

 

.
Bolovens (14)
Bolovens (15)

 

 

  • Chute Tad Lo

 

 

Bolovens (16)
.
.
.
.

 

 

  • Trois de mes compagnons de route, dont Annie la québécois

.

 

 

Voilà ce que fut mon premier séjour à Pakse. J'y reviendrai pour une autre nuit lorsque je serai en route vers le nord.
 
 
 

ET UNE ANECDOTE EN TERMINANT...

 

Ça se passe à Pakse et il est environ 22h00. Je veux prendre une dernière bière avant d'aller retrouver Morphée.

 

Dans une ruelle tout près de mon hôtel, je vois des gens assis à des tables sur le trottoir. Je m'y rends donc. Il y a près d'une trentaine de personnes assises autour de tables avec des bières ou d'autres breuvages et jouant aux cartes : une table de femmes, une d'hommes et une autre de jeunes. Avec une télévision diffusant un match de soccer.


Un jeune vient me demander ce que je veux. Je lui demande une bière qu'il va chercher et qu'il m'apporte avec un verre. Puis  il me dit : "Vous savez, nous ne sommes pas un restaurant. Les gens sont ici parce que ma mère est décédée, et, pendant  trois nuits, on veille son corps qui est exposé dans la maison."


Alors là...probablement que mon visage a blêmi...et je commence à m'excuser et à lui offrir ma sympathie...


Aussitôt il s'assied à ma table et me dit de ne pas m'en faire, de continuer à prendre ma bière tranquillement...et, pour me mettre encore plus à l'aise, il me parle de son travail à l'agence de voyage avant d'aller à d'autres tables jaser avec les gens car il est leur hôte (avec sa soeur) pour ces trois nuits...


Je continue donc à prendre ma bière, puis je vais la payer au jeune sans même oser regarder à l'intérieur de la maison. Il me remercie et me salue.


Et, moi, tranquillement, je rentre à l'hôtel...mais mon esprit, lui, est tout bouillonnant ! 

 

 
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article