Poème de Aung San Suu Kyi (3)
Jonquière-Québec
Voici enfin le troisième poème de Aung San Suu Kyi que j'ai trouvés sur le site officiel de la leader birmane.
Merci de nouveau à Édouard pour sa traduction.
Ils ont tué mon père voilà un an,
J’ai fait le tour pour m’informer de ce qui s’était passé, si quelqu’un était au courant
N’ai trouvé personne qu’une salle de séjour (vide) comme (après) une inondation.
Pourquoi, maîtresse, pourquoi… pourquoi… pourquoi?
Traduction de Édouard Lavallière
Voici enfin le troisième poème de Aung San Suu Kyi que j'ai trouvés sur le site officiel de la leader birmane.
Merci de nouveau à Édouard pour sa traduction.
Pourquoi dois-je lutter???
(Why Do I have to Fight??? - 2003)
Ils ont tué mon père voilà un an,
Par la suite ils ont brûlé ma hutte
Je demandai aux hommes de la ville « pourquoi moi? » ils ont ignoré
« Je ne sais pas, mêle-toi de tes affaires » m’ont-ils dit.
Je demandai aux hommes de la ville « pourquoi moi? » ils ont ignoré
« Je ne sais pas, mêle-toi de tes affaires » m’ont-ils dit.
Un jour au retour de l’école primaire,
J’ai vu ma sœur sans vie, étendue dans son sang.
J’ai fait le tour pour m’informer de ce qui s’était passé, si quelqu’un était au courant
N’ai trouvé personne qu’une salle de séjour (vide) comme (après) une inondation.
Me sauvant à la course sur la route du village,
Ne sachant où aller en me dirigeant chez mon institutrice
Me rendant compte qu’elle était la seule qui pouvait m’aider à me dégager la gorge,
Mais cette fois elle renonça, me disant des choses curieuses sous la peur.
Me rendant compte qu’elle était la seule qui pouvait m’aider à me dégager la gorge,
Mais cette fois elle renonça, me disant des choses curieuses sous la peur.
Pourquoi, maîtresse, pourquoi… pourquoi… pourquoi?
Il ne me reste ni père ni soeur.
Pour m’enseigner et s’occuper de moi, comme vous disiez, était-ce un mensonge?
Pour m’enseigner et s’occuper de moi, comme vous disiez, était-ce un mensonge?
Cette fois les yeux en pleurs, à nouveau, elle dit …
« Deviens adulte, jeune homme.
Ne peux-tu voir que nous sommes tous mourant?
Alors arrête cela de toutes tes forces le plus tôt possible
Car nous sommes tous souffrants.»
Traduction de Édouard Lavallière