Québec-Été 2020 (13) ... Lac-Saint-Jean : de Saint-Gédéon à Péribonka
Lac-St-Jean, Québec
31 juillet - 06 août 2020
Coucher de soleil sur la plage de Saint-Gédéon
au lac Saint-Jean
Tour du Lac-Saint-Jean...
De St-Gédéon à Péribonka
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Saint-Gédéon, sa microbrasserie et sa plage
AUBERGE DE JEUNESSE Auberge de Jeunesse du Lac-Saint-Jean
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La micro-brasserie du Lac-Saint-Jean au temps de la COVID-19
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Alma, là où le lac Saint-Jean se déverse dans la rivière Saguenay
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D'Alma à Saint-Henri-de-Taillon
La plage du Parc National-de-la-Pointe-Taillon
La rivière Péribonka à Saint-Henri-de-Taillon
- De Saint-Henri-Taillon à Péribonka
Sainte-Monique-de-Honfleur
AUBERGE DE JEUNESSE Auberge Île-du-Repos |
PÉRIBONKA "Louis Hémon est un écrivain français, né à Brest, le 12 octobre 1880 et mort dans un accident à Chapleau (Ontario), le 8 juillet 1913, à l'âge de 32 ans. Après huit années passées à Londres où il a le sentiment de n'arriver à rien, Louis Hémon décide de partir pour le Canada . Il quitte Liverpool le 12 octobre 1911, à bord du Virginian, à destination de Québec où il arrive six jours plus tard . Il laisse à Londres sa fille alors âgée de deux ans, sans savoir qu'il ne reverra plus ni la mère, ni l'enfant. Après un séjour à Québec, il débarque à Montréal et gagne sa vie comme commis dans une compagnie d'assurance, tout en écrivant quelques articles sur le Canada à l'intention du public français. Le 15 juin 1912, il quitte Montréal et se met en route vers le Saguenay–Lac-Saint-Jean, région de pionniers encore assez sauvage dont lui avait parlé un prêtre lors de la traversée. Il séjourne d'abord à La Tuque, puis à Roberval sur le lac Saint-Jean dont il projette de faire le tour à pied (plus de 100 km) mais à Péribonka il rencontre Samuel Bédard qui l'engage comme ouvrier agricole. Il travaille sur la ferme jusqu'au mois d'août, puis comme chaîneur pour une société d'arpenteurs au nord du lac Saint-Jean. Il apparaît comme un être étrange aux yeux de la population de cette petite localité, acceptant de travailler pour rien, parlant peu, toujours un carnet à la main, n'assistant pas à la messe comme tout le village mais attendant la sortie des paroissiens devant l'église. Il quitte Péribonka et les Bédard le 28 décembre 1912 et s'installe sur l'autre côté du lac, à Saint-Gédéon, où il rédige une première version de Maria Chapdelaine dont il a fixé sur son carnet les grandes lignes. Au début d'avril 1913, de retour à Montréal, il travaille comme traducteur pour l'entreprise Lewis Brothers Limited , tout en dactylographiant en double copie son roman sur une machine de son employeur, que ce dernier lui permet d'utiliser en dehors des heures de bureau. Le 26 juin, il expédie une copie du manuscrit à sa sœur et une autre au journal Le Temps. Le 28 juin, il quitte Montréal en direction de l'Ouest canadien où il envisage de faire les moissons. Le 8 juillet 1913 , il est rendu à Chapleau, où il est happé avec son compagnon d'équipée australien par une locomotive du Canadien National. L'accident reste encore difficilement explicable. Maria Chapdelaine sera publié après sa mort, d'abord en feuilleton au début de 1914 à Paris, puis en volume au Québec en 1916, avant la version définitive qui parut aux éditions Grasset en 1921. Ce roman a connu un immense succès commercial et Louis Hémon reste l'écrivain emblématique du Canada francophone par son évocation mythique des humbles paysans défricheurs du début du xxe siècle et de la terre québécoise. Maria Chapdelaine a connu de multiples éditions (250 à ce jour) et a été traduit dans plusieurs langues. Il a inspiré plusieurs illustrateurs: Suzor-Côté, Clarence Gagnon, Thoreau MacDonald, Jean Lébédeff, Fernand Labelle... Il a été adapté quatre fois au cinéma :
Le roman a aussi été transformé en BD, en pièce de théâtre, en roman illustré, en radio-roman, en série télévisée. Le village de Péribonka s'est doté d'un musée à la mémoire de l'auteur en 1938. Bref, Maria Chapdelaine est devenu un mythe littéraire : pour les Canadiens français, il illustre leur lutte pour la survivance nationale ; pour les Français, il symbolise l'ancienne France, celle fondée sur la famille et la religion."
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La maison des Bédard où il logea
Au centre-ville de Péribonka
avec son débarcadère permettant de rejoindre Pointe-Taillon