Lopburi ... Conte pour Mathieu, Philippe, Tristan... et les autres !
Mise à jour en janvier 2021
16 février 2007
Un singe en méditation avec Bouddha à Lopburi
L'histoire que je vais vous raconter se passe à Lopburi, une très vieille ville de la Thaïlande : on a des traces de cette ville au XIe siècle après Jésus-Christ. Comme à Québec, il y a le Vieux Québec, ici aussi, il y a le Vieux Lopburi : c'est la partie la plus ancienne de la ville.
Longtemps, longtemps avant aujourd'hui, on l'appelait Lavo. C'était le nom que lui avait donné les rois du Cambodge après qu'ils eurent gagné la guerre contre les thaïlandais. Le Cambodge, c'est le pays qui, aujourd'hui, se trouve à l'est de la Thaïlande. Mais à l'époque dont on parle, le Cambodge avait envahi la Thaïlande.
Et la photo qui suit, est un autre exemple de la façon dont les khmers bâtissaient leur temple. Ce temple contenait aussi un monastère. Il a été construit dans les années 1000 après Jésus-Christ. À Lopburi, plusieurs rois différents construisirent des temples, mais celui-ci était le temple le plus important. Il s'appelle Wat (temple) Phra (désigne les moines) Si Ratana Mahathat. En d'autres mots, son nom est "Temple-Monastère Si Ratana Mahathat"
Mais d'autres guerres eurent lieu entre les rois khmers et ceux de la Thaïlande. Et finalement, vers les années 1200 après Jésus-Christ, la Thaïlande réussit à vaincre les khmers et les chassa de son territoire. Et de 1665 à 1677, le roi de l'époque, le Roi Narai se fit construire un palais à Lopburi... il voulait en faire la nouvelle capitale de son royaume, remplaçant Ayutthaya qui l'avait été pendant quatre siècles. Il reste peu de choses de ce palais royal : seulement quelques murs, comme vous pouvez le voir sur la photo.
Mais un jour, on ne sait pas trop quand, la ville de Lopburi reçut la visite de bien étranges visiteurs : des singes macaques. Ils s'installèrent dans un des temples en ruines, le Prang Sam Yot. "Prang" c'est le nom qu'on donne aux tours "style khmer" qu'on retrouve dans les temples. On peut voir les trois prang qui caractérisent le Temple Sam Yot.
Et ils s'y trouvèrent si bien qu'ils occupèrent les lieux se promenant librement un peu partout sur le terrain. Et comme la religion bouddhiste interdit de tuer des animaux, c'est par milliers qu'ils se multiplièrent. Quand on visite le site, ils sont là et on peut en voir partout, même sur la statue de Bouddha.
Mais ils ne peuvent aller partout. Dans le sanctuaire même, toutes les entrées sont grillagées. Ils doivent donc se contenter de regarder avec tristesse à travers les grillages.
Et même si ça dérange les gens, on s'est peu à peu habitué à leurs présence, surtout que beaucoup de touristes visitent la ville pour y venir voir ces singes en liberté. Même qu'à chaque année, à la fin de novembre, la ville organise une Fête pour remercier les singes pour leur apport à la vie de la ville.
On garnit alors des tables de cacahuètes, choux, pastèques, bananes, potirons, ananas, oeufs durs et concombres. Et ce sont les oeufs durs et les concombres que les singes se disputent allègrement !
Et c'est ainsi que la ville a appris à vivre avec ces envahisseurs. Et eux, à frayer avec les humains.
Et comme dans toutes les belles histoires, les singes dissidents de la ville et ceux du temple on continue à vivre ensemble, à se faire des mamours, à se multiplier et à assurer la survie du groupe.
Mais, à Lopburi, il n'y a pas que des singes...
Il y a aussi des humains qui aiment la musique et qui nous font le plaisir de nous présenter leurs chansons dans des restos.
POUR CONCLURE...
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