Québec (2) ... Chloé Sainte-Marie, québécoise et métisse, aimante et aidante

Publié le par Jacques de Jonquière (Québec) à 22:45

Mise à jour en avril 2021

 

Jonquière, Québec

16/09/2011

 

Chloé et ses amis

Le monde de Chloé...Gilles Carle et Joséphine Bacon

 

J'étais dans mon auto et j'écoutais Radio-Canada. Et une chanson s'est peu à peu infiltrée en moi... 

 

 

C'est par cette chanson que je suis entré dans l'univers de Chloé Sainte-Marie.

 

Chloé Sainte-Marie,
une aimante et une aidante solidaire 

 

Chloé Sainte-Marie s'est fait connaître au Québec d'abord au cinéma, dans les films de Gilles Carle, dont elle deviendra la conjointe et la muse.

Mais ces dernières années, on l'a vue s'occuper sans relâche de son conjoint atteint de la maladie de Parkinson. Et elle ne cessa de l'accompagner dans sa lutte contre cette terrible maladie, jusqu'à sa mort récente.

Entre-temps, elle avait pris fait et cause pour ceux qu'on appelle désormais les "aidants naturels", en ouvrant, de plus, sa maison à quatre autres personnes malades.

 

 

"À une extrémité, des bottes plateformes. À l’autre, une tignasse rouge tirant sur le rosé. Entre les deux, des doigts qui sortent à peine d’un gilet aux manches trop longues. Elle est à mi-chemin de la quarantaine, mais Chloé Sainte-Marie a encore des airs de jeune fille. Normal : elle est née à 19 ans.

C’est à Gilles Carle que Marie-Aline Joyal doit son nom. Ils s’étaient rencontrés par hasard lors d’une soirée au Festival des films du monde de Montréal, en 1981. Aucune parole échangée, seulement des regards, qui valaient mille mots. Le lendemain, Marie-Aline passait un coup de fil au réalisateur. Il s’y attendait. Elle lui a rendu visite. Il ne l’a pas laissé repartir.

«Je n’ai jamais vraiment su pourquoi il m’avait baptisée comme ça. (...) Je ne lui ai jamais demandé tellement on était dans l’urgence. J’étais toute jeune et j’ai dit : “D’accord maî­tre!” C’était un jeu et j’aimais l’idée d’avoir deux identités, c’était comme une façon de renaître.»

Chloé Sainte-Marie ne reprendrait jamais son ancien patronyme. Pour elle, ce serait retourner à cette vie qu’elle voulait fuir lorsqu’elle habitait Saint-Eugène-de-Grantham, non loin de Drummondville. Une jeunesse passée à l’ombre de la religion baptiste, avec un père boucher qui affectionnait les armes à feu. Une adolescence où son intérêt pour les différentes disciplines artistiques ne trouvait aucun écho.

Accueillie durement par la critique lors de la sortie du film La Guêpe, Chloé Sainte-Marie n’a pas eu droit à une seconde vie de tout repos. Ce sont ironiquement les épreuves vécues au foyer familial qui lui ont permis de continuer à avancer.

«J’étais dans une famille où j’étais la cible, donc pour moi (être écorchée par les critiques), c’était avoir droit au même langage. Mes parents ne s’aimaient pas, mon père était violent, alors ça m’a forgé beaucoup d’endurance. Si je n’avais pas eu l’enfance que j’ai eue, je serais incapable de vivre ce que je vis présentement avec Gilles (atteint de la maladie de Parkinson). J’ai une lon­gue expérience de la bataille.»

Nicolas Houle dans Le Soleil du 03 mars 2008

 

Chloé Sainte-Marie,
une chanteuse québécoise et métisse 

 

 

"Ce n’est cependant qu’au milieu de la décennie suivante qu’elle fait le saut dans l’arène musicale et grave son premier enregistrement commercial L’emploi de mon temps. Elle y chante surtout des textes de Fernando Arrabal, sur des musiques plutôt éclectiques. Son second album, Je pleure, tu pleures sort en 1999 et est accueilli comme la surprise de l’année et récolte pas moins de six nominations au gala de l’Adisq. En octobre 2002, l’album Je marche à toi est lancé et la critique est encore une fois unanime à souligner la qualité et l’originalité de cet album qui remporte le Félix dans la catégorie Album de l’année – Folk contemporain au gala de l’Adisq 2003. L’année suivante, une importante tournée conduit Chloé en France, en Suisse et en Belgique où elle récolte quelques prix. En 2005, Chloé propose un nouvel album intitulé Parle-moi.

Le spectacle tiré de ce disque remporte quant à lui le Félix du Spectacle de l’année — Interprète et est encensé tant au Québec qu’en Europe." (...)

 

 

"C’est Joséphine Bacon, sa complice des premières heures, qui rappelle à Chloé la promesse qu’elle avait faite de chanter les compositions de Philippe McKenzie, auteur-compositeur-interprète précurseur du mouvement folk-innu contemporain. McKenzie avait signé la musique du film La Postière de Gilles Carle, où Chloé tenait la vedette.

Après plusieurs mois de coaching avec Joséphine, mieux connue sous le nom de Bibitte, Chloé livre un album entièrement en innu, mais non moins empreint de poésie que ses disques précédents. Sur Nitshisseniten e tshissenitamin « Je sais que tu sais », les choeurs et les rythmes des tambours expriment toute la gravité des paroles d’un peuple qui cherche à comprendre son histoire, à retrouver son identité.

Le nouveau spectacle de ce dernier album est un fascinant voyage musical et poétique au cœur de l’Indien, chanté en innu et conté en français ; Un dialogue entre deux « Je ».

En tournée actuellement à travers tout le pays et à l’international, le spectacle a récolté les éloges de tous les médias".

Extrait de sa biographie présentée sur son site

 

Cette semaine, je suis allé voir son dernier spectacle...des éloges tout à fait mérités, deux heures de pur bonheur ! 

 

Ma playlist sur Youtube

 

Et en complément...
une vidéo d'une autre aimante de la culture amérindienne...

 

Et une autre chanson
interprétée par de jeunes québécois...

 

 

Si Chloé passe par chez vous, ne la manquez surtout pas !

Elle vous lancera un direct au coeur ... assuré !

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Et si vous voulez poursuivre le voyage au pays des Amérindiens,

j'ai trouvé 9 vidéos sur une soirée culturelle autochtone

tenue en 2008 à l'Université Laval de Québec...

c'est ICI

 

 

 

 

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P
<br /> <br /> merci pour ce superbe partage j'adore<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci à toi<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Jacques<br /> <br /> <br /> <br />