Sarawak (1)... Longhouses : chez les Iban près de Sri Aman
Environ 8 000 habitants
La bienvenue, un rituel essentiel
accompagné de tuak (alcool de riz)
Mon arrivée à Bornéo s'est faite par avion, de Johor Bahru à Kuching, la capitale de l'État malaisien du Sarawak.
Après avoir passé quelques jours à me promener dans la jolie ville de Kuching, dont je vous reparlerai plus longuement dans un prochain article, j'ai décidé de participer au tour que le manager de l'hôtel Borneo B&B organisait pour la fin de semaine du 30 mai au 1 juin, une fin de semaine assez spéciale selon les dires du manager de l'hôtel, car on aurait l'occasion d'assister à un mariage, et à l'arrivée de la nouvelle année pour le peuple Iban (le 1 juin).
Une occasion à ne pas manquer, selon lui.
Il organise ces tours dans une "Longhouse" avec la collaboration de sa famille car il est lui-même Iban. De plus, le Lonely Planet notait que plusieurs lecteurs avaient indiqué leur satisfaction quant à ces trois jours passés dans une Longhouse.
Comme c'était, de toute façon, une visite que je comptais faire, j'ai donc sauté sur l'occasion et c'est avec 6 autres voyageurs que nous nous sommes rendus dans la "Longhouse" de Leesia, la chef de la famille-hôte.
Pour rejoindre la Longhouse, nous avons pris un bus de Kuching à Sri Aman, 200 kms au sud de Kuching. À Sri Aman, notre hôtesse nous attendait avec sa nièce et ses deux filles pour nous amener à la Longhouse, 40 kms plus loin.
Celles qui nous attendaient au terminal de bus
L'arrivée à la Longhouse
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En route, après nous être arrêté dans un resto pour y prendre un lunch, c'est dans une première longhouse que nous sommes reçus avec du "tuak" ou de l'alcool de riz et des gâteaux.
Puis nous nous rendons à la longhouse où nous passerons les prochains jours : une longhouse d'une vingtaine de logements où vivent près d'une centaine de personnes. Habituellement les longhouses sont bâties près de la forêt et près aussi d'une rivière.
Galerie extérieure de la longhouse
Véranda intérieure
où se déroulent les activités communautaires
Ruelle arrière de la longhouse
menant à la rivière tout à côté
Rivière où l'on va se baigner et se laver
quand il y a trop de monde dans la maison
et que l'eau vient à manquer
Notre arrivée à la longhouse est de nouveau l'occasion de goûter au tuak de la maison pour accompagner de croustillantes galettes de riz de même que du riz cuit dans du bambou avec un curry des plus délicieux.
Notre hôtesse, Leesia, nous souhaitant la bienvenue
Le mariage
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avec bière, tuak, musique, danse et jase
La mariée se promenant parmi ses invités
et nous servant elle aussi de l'alcool de riz.





La Nouvelle Année Iban
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Le lendemain, ou plutôt quelques heures plus tard pour Tony et moi, on devait se lever pour se préparer à la nouvelle année du peuple Iban qui se célèbre le premier juin. Mais tout commence le 31...
C'est un peu comme lorsque nous fêtions en "grande" famille l'arrivée de la nouvelle année. Ici, durant la journée, de nouveaux membres de la famille de Leesia arrivent et participent aux préparatifs de la fête.
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Au cimetière pour se souvenir des ancêtres
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Puis c'est le temps de la préparation de la bouffe...
avant de le faire cuire dans du bambou.
Et vient le temps de déguster tout cela
avant de lancer le party de la nouvelle année.
En attendant le party,
on essaie le costume traditionnel des femmes Iban
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Et le party commence...
Danses traditionnelles et modernes nous permettent
d'attendre l'arrivée de la nouvelle année.
Ce party, c'est avec uniquement la famille de Leesia que nous le ferons.
Et entre deux danses, papa s'occupe de sa petite fille...
Et grand-maman de ses petits-enfants
Et la Nouvelle Année nous est annoncée
par les 12 coups du gong
Un peu épuisée après toutes ces activités ?
"Non, non, me dit-elle à l'oreille...c'est..."
Mais c'est un secret !

Et le lendemain matin,
grand-maman est déjà debout pour nous servir thé et café

Et la longhouse se prépare pour la cérémonie religieuse
que le prêtre viendra célébrer...
Mais nous n'y serons pas, car il est arrivé en retard, après notre départ.
Car il a bien fallu partir, le coeur un peu serré après ces deux jours et demi en compagnie de cette famille qui a réussi à nous faire oublier que nous étions des touristes.
Deux jours et demi à me pincer et à me dire : "Qu'est-ce que je fais ici ? Je rêve ? Que je suis bien ! "
Suite... Sarawak 2008... En route vers d'autres longhouses
par la rivière Batang Rejang