Sichuan-Kham (25) ... Xiangcheng, une autre belle ville du Sichuan

Publié le 29 novembre 2019 par Jacques B de Jonquière (Québec) à 12:15

Mise à jour en novembre 2019

Xiangcheng, Sichuan
15 - 16 mai 2019
Environ 55 000 habitants
Altitude de 2 972 mètres

Monastère de Bsampeling à Xiangcheng (1669)

Aussitôt arrivé à Xiangcheng, je me rends à l'hôtel où j'avais réservé une chambre par internet pour deux nuits. Il est situé à quelques dix minutes du terminal de bus dans un secteur pas très touristique et dans une côte assez prononcée, car la ville, établie dans une vallée, est entourée de montagnes. Pas très enthousiasmé par cette arrivée, je me dis qu'une seule nuit aurait amplement suffi.

Mais, après les nombreuses soirées et nuits plus fraîches passées à des altitudes plus élevées, et installé dans une chambre très confortable avec un coin salon et une salle de bain privée, je me dis que je profiterais de ces deux jours pour relaxer...

Ma première soirée à Xiangcheng m'offre cependant de beaux moments, car, ce qui est intéressant ici, c'est qu'on est dans une petite ville et je suis très vite repéré...les enfants viennent me saluer, un jeune me demande un selfie, des gens plus âgés me saluent par un "Allo", et au très petit resto où je vais manger un plat de nouilles frites au porc et aux légumes, une belle complicité s'installe avec le propriétaire/serveur et deux autres personnes qui mangent à la table voisine, mon traducteur électronique assurant la liaison entre eux et moi.

Promenade matinale
au centre-ville de Xiangcheng

Le programme de ma journée de relax à Xiangcheng n'est pas très compliqué : d'abord aller acheter mon billet de bus pour Litang, puis me promener en ville et me rendre possiblement au monastère Bsampeling, érigé en 1669 sur l'une des montagnes qui entourent la ville.

L'achat du billet de bus pour Litang est vite fait : départ le lendemain à 06h00, avec siège côté fenêtre.

Puis commence ma promenade vers le centre-ville où je découvre une belle place centrale entourée de superbes édifices à l'architecture typique du Sichuan : édifices carrés de plusieurs étages, et blancs avec des fenêtres aux volets colorés. Super beau ! Et, sur la place, des personnes âgées, ayant dans leur main comme un genre de chapelet ou un petit moulin de prières qu'elles font tourner, sont assises sur les bancs qui y sont aménagés et causent entre elles.

Et comme la ville est établie sur les pentes des montagnes, la promenade dans les rues et ruelles se fait par étages. Ainsi, on monte d'une étage à l'autre, et à chaque étage, la rue est plane. Et c'est ainsi que peu à peu je grimpe dans la montagne sans trop m'en rendre compte.

Sur ma route vers la Place centrale

De ma chambre d'hôtel,
vue de Xiangcheng au lever du soleil

Vers la Place centrale

Sur la Place centrale

Le marché au pied de la Place centrale

Dans les rues et ruelles sur les pentes de la montagne

Visite au monastère Bsampeling (1669)

Lorsque je vois le monastère Bsampeling, je décide de monter quelques étages de plus.

Sur le chemin, je passe devant des écoles de garçons et de filles, qui, lorsqu'ils me voient, me lancent des "allô" (pas Hello ni Hi !) et se prêtent rapidement à la prise de photos, du moins pour les garçons.

Pour les filles, ce sera plus long avant qu'elles acceptent de se faire photographier...il me faudra les apprivoiser en leur parlant par mots et signes : "Moi, Canada ... hier, Shangri-La ... demain, Litang ... après demain, Kangding", et tout cela avec le sourire. Et peu à peu, elles se dégênent et elles acceptent finalement que je les prenne en photos. Et les moins gênées se permettent même des facéties avec le sourire.

En montant vers le Monastère

Puis, je continue ma montée vers le Monastère, où je passerai deux heures, car, ici aussi, le monastère comprend plusieurs temples tous plus impressionnants les uns que les autres, et offre de magnifiques vues sur les montagnes et les villages établis dans les vallées de même que sur les champs cultivés avec diverses teintes de verts.

Au monastère Bsampeling

Une belle surprise

À un moment donné, j'entends de la musique (cymbales et tambours, trombones et trompettes). Pour voir ce que c'est, je me dirige vers où les sons proviennent. Et là, c'est la surprise !

J'assiste, sans en comprendre le sens, à une cérémonie menée par une vingtaine de moines. Un premier groupe d'une dizaine de moines musiciens accompagne un second groupe qui procède à un rituel qui m'est inconnu.

Puis les deux groupes se rendent vers la porte fermée qui donne sur un temple et procèdent à d'autres rituels, puis les moines entrent dans la cour faisant face à l'entrée du temple et procèdent à d'autres rituels, tandis que deux moines sont montés sur le toit du temple accompagnent le rituel avec trompette et trombone. Puis les moines entrent dans le temple.

Je décide alors d'aller voir ce qui se passe à l'intérieur. Alors une vieille dame qui assistait à la cérémonie, m'invite à la suivre, et, tout en faisant le tour de l'intérieur du temple en commençant par la gauche, comme le veut le rituel, elle m'explique en chinois devant quelques immenses statues, dont l'immense Bouddha tibétain, je ne sais quoi. Pendant ce temps les moines sont tous assis au centre de la grande place du temple sans que je comprenne ce qui se passe.

En quittant le monastère

De retour à mon hôtel

C'est sur cette expérience nouvelle pour moi que je quitte le monastère, me promettant bien de m'informer pour en comprendre le sens.

En revenant vers le centre-ville

Pour le retour, au lieu de prendre le même chemin que pour l'aller, j'opte pour la descente d'un long escalier jusqu'à la route au bas de la montagne, route qui me ramènera au centre-ville.

De nouveau sur la Place centrale

Comme le soleil frappe à point, je décide de me trouver un coin à l'ombre sur la Place centrale après m'être acheté une petite cannette de bière fraîche. À cette heure de la journée, la place centrale, sans arbres, est totalement délaissée. Ne trouvant pas de bancs à l'ombre, je décide, pour prendre ma bière, de m'asseoir par terre, adossé au mur d'un commerce fermé. Là où je suis, je peux observer des ouvriers qui travaillent à la restauration d'un commerce, tout a côté d'un autre qui annonce en image "bière et vin".

Je me dis, tiens, pourquoi pas deux petites bières, surtout que le banc est désormais à l'ombre. Je vais donc au commerce en question, et je découvre qu'il s'agit d'un bar avec salles fermées. Je demande à la serveuse si je puis acheter une bière pour emporter. Elle ne comprend pas mes signes.

Arrive alors un homme avec une cannette de bière et me l'offre. Quand je viens pour payer, il me signifie que non, pas question. Je le remercie et je vais m'installer sur le banc en face de trois salles de billards où jouent des jeunes. Et un gros bonhomme vient s'asseoir à côté de moi et ne cesse de me regarder sans un mot. Avec mon traducteur, je lui demande s'il est le propriétaire de ces salles. Il me dit que oui. Puis après quelques minutes il repart sans dire un mot pour aller s'occuper de ses affaires, car d'autres clients viennent d'arriver pour commencer une partie.

Sur ma route vers l'hôtel

Après cet arrêt de près d'une heure, je quitte mon banc et je rentre à l'hôtel pour prendre une bonne douche et relaxer.

Une finale "à la chinoise"

En début de soirée, après avoir mangé un hamburger au poulet dans un petit resto et avant de rentrer à l'hôtel, je suis allé me promener dans le secteur de la place centrale pour voir comment les gens d'ici agrémentaient leur soirée : comme partout ailleurs en Chine, des parents avec leurs enfants qui s'amusent, des regroupements de jeunes, des gars en majorité, qui jasent entre eux et d'autres groupes, de filles pour la plupart, qui dansent au son de la musique.

Dans le resto où je suis venu dîner