Otaru ... Un autre coup de coeur : le Wall Street du Nord
Mise à jour en août 2018
Otaru, Hokkaido central
04 - 05 juin 2018
Environ 140 000 habitants
Le Canal d'Otaru au coucher du soleil
LOGEMENT
Smile Hotel Otaru : 28$ cad... Dortoir (9), salle de bain collective, eau chaude, wifi et pc.
|
Et ma liste des coups de coeur hokkaidiens continue de s'allonger ! Après le lac Toya et ses volcans et la superbe ville de Hakodate, c'est au tour de la petite ville portuaire de Otaru de s'y ajouter.
Au début du XXe siècle, Otaru fut la porte d'entrée du commerce sur l'île de Hokkaido, d'où son surnom de "Wall Street du Nord". On y découvre encore aujourd'hui le canal qui permettait aux petites embarcations de transporter, du port, les marchandises vers les nombreux entrepôts établis le long du canal. Quant aux entrepôts, ils ont été transformés en commerces divers.
C'est donc le canal et l'architecture qui font de Otaru une ville agréable à marcher. J'y ai passé deux nuits. Et j'y ai fait une rencontre des plus surprenantes, un de ces beaux moments que je ne pourrai jamais oublier.
De Sapporo, il est possible de visiter Otaru en une journée, car un train relie plusieurs fois par jours les deux villes en une quarantaine de minutes seulement.
Sur la route...
En train, de Hakodate à Otaru par la côte et les montagnes |
Promenades dans Otaru
|
-
Un premier contact avec le canal d'Otaru au coucher du soleil
-
Découverte du centre-ville avec ses nombreux édifices du début du XXe siècle
La Banque du Japon, Otaru, construite en 1912 par Kingo Tatsuno,
l'architecte qui a conçu la gare de Tokyo
La rue Sakaimachi avec ses magasins de stockage
transformés en hôtels, restos et commerces de souvenirs
-
Le Canal du nord et ses entrepôts du temps des heures glorieuses de la ville
Une belle rencontre au Parc du Canal
En arrivant au Parc du Canal, j'ai décidé de m'y arrêter pour le lunch.
Après m'être acheté une bière et un sandwich, j'y suis revenu et c'est sur un banc à l'ombre que je me suis assis avec une belle vue sur l'ensemble du Parc, ses beaux édifices et, de l'autre côté de la fontaine qui agrémente le parc, un groupe de personnes âgées et handicapées avec leurs moniteurs.
Je terminais ma bière lorsqu'un des moniteurs du groupe s'approche de moi en me demandant en anglais d'où je venais.
Puis la conversation s'enchaîne, et peu à peu, j'apprends que lui aussi a voyagé au Japon. Je lui demande qui sont ces gens qu'il accompagne. Il me répond que ce sont des pensionnaires d'un hôpital situé dans la région. Ils sont venus en minibus et font une sortie avec les moniteurs.
Puis comme le groupe se prépare à se déplacer vers un autre secteur du parc, il me dit qu'il doit y aller. On se salue et il part rejoindre son groupe.
Une dizaine de minutes plus tard, il revient me voir et on continue notre conversation. Je lui demande si ça fait longtemps qu'il est moniteur. Il me répond qu'il n'est pas moniteur mais qu'il est lui aussi pensionnaire de l'hôpital et qu'il est venu avec le groupe. Je lui demande quelle maladie il a, et il me dit qu'il a des problèmes psychologiques et qu'il est schizophrène. L'hôpital en question est un hôpital psychiatrique. Et comme si rien n'était, il continue la conversation, et moi, un peu bouleversé à l'intérieur.
Et comme le groupe se prépare pour les photos, il me quitte pour le rejoindre.
Puis comme les minibus sont arrivés pour le retour, il revient me voir pour me salue
Et comme il s'apprête à embarquer dans son minibus, je ne peux m'empêcher d'aller le rejoindre pour le saluer à mon tour et le remercier.
Et je reprends ma route vers la baie, avec, à l'intérieur, une très forte émotion.
-
Le long de la baie d'Ishikari
-
Une dernière promenade le long du Canal d'Otaru
C'est avec tous ces beaux moments en tête que je prends, le lendemain matin, le train pour ma prochaine destination : Sapporo, la capitale de l'île.