Tainan (2) ... Des sites dédiés à trois figures légendaires : Koxinga, Confucius et Matsu

Publié le par Jacques de Jonquière (Québec) à 10:45

Tainan, Taiwan

5 - 8 avril 2014

Environ 754 917 habitants

 

 

Taiwan-Tainan-Tour Chihkan (7)

Sous la Dynastie des Qing, en 1786, les deux tours Chihkan ont été édifiées  

sur les fondations du Fort Provincia, établi par les Hollandais en 1653

 

 

Après m'être promené à l'ouest de la ville, j'ai consacré deux autres journées à sillonner les rues du centre-ville de Tainan pour découvrir les nombreux Temples qui y ont été érigés au cours des siècles.

 

Ce n'est pas pour rien que Tainan est considérée comme la "capitale culturelle de Taiwan", en plus d'en être la capitale historique.

 

 

LE MAUSOLÉE DE KOXINGA 

 

Un des importants sites du centre-ville est le Mausolée dédié à Koxinga, ce héros dont je vous ai parlé dans mon texte précédent.

 

Il a été offert aux habitants par la dynastie Qing en 1875, reconnaissant ainsi Koxinga comme un héros national, celui qui a libéré Taiwan des Hollandais.

 

 

Taiwan-Tainan-Koxinga Shrine (13)

Taiwan-Tainan-Koxinga Shrine (1)

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Taiwan-Tainan-Koxinga Shrine (9)

Taiwan-Tainan-Koxinga Shrine (8)

 

 

LE  QUARTIER DU TEMPLE DE CONFUCIUS 

 

Un autre secteur important du centre-ville de Tainan est le quartier culturel qui entoure le Temple de Confucius, le plus vieux temple taiwanais dédié à Confucius. Il fut construit en 1665 par le fils de Koxinga. 

 

Ce temple est la première école publique de Taiwan, car, en Chine, les temples confucéens avaient aussi une fonction pédagogique.

 

 

 

CONFUCIUS, le philosophe d'État

 

Le est l'une des plus grandes écoles philosophiquesmoralespolitiques et, dans une moindre mesure, religieuses de Chine. Elle s'est développée pendant plus de deux millénaires à partir de l'œuvre attribuée au philosophe Kongfuzi, « Maître Kong » (551-479 av. J.-C.), connu en Occident sous le nom latinisé de Confucius. Après avoir été confrontée aux écoles de pensée concurrentes pendant la Période des Royaumes combattants et violemment combattue sous le règne de Qin Shi Huang, fondateur du premier empire, elle fut imposée par l'empereur Han Wudi (-156 ~-87) en tant que doctrine d'État et l'est restée jusqu'à la fondation de la République de Chine (1911). 

 

Elle a aussi pénétré au Viêt Nam, en Corée et au Japon où elle a été adaptée aux circonstances locales (...)

 

La Chine est depuis plusieurs milliers d'années régie par un système de pensée complet formé du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme, le confucianisme exerçant la plus grande influence.

 

L'influence de Confucius en Asie orientale est telle qu'on peut la comparer à celles de Platon et Jésus en Occident. Il n'est pas le fondateur d'une religion, mais a créé avec ses disciples, sur la base de la pensée de son époque, dont l'universisme, un système rituel achevé et une doctrine à la fois morale et sociale, capable de remédier selon lui à la décadence spirituelle de la Chine de l'époque (...)

 

Confucius est convaincu que la réforme de la collectivité n'est possible qu'à travers celle de la famille et de l'individu. Les hommes de l'Antiquité, dit-il, « qui voulaient organiser l'État, réglaient leur cercle familial ; ceux qui voulaient régler leur cercle familial, visaient d'abord à développer leur propre personnalité ; ceux qui voulaient développer leur propre personnalité rendaient d'abord leur cœur noble ; ceux qui voulaient ennoblir leur cœur rendaient d'abord leur pensée digne de foi ; ceux qui voulaient rendre leur pensée digne de foi perfectionnaient d'abord leur savoir ».

 

Selon Confucius, la vertu est une richesse intérieure que tout homme peut acquérir, étant donné que la nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise ; aussi tout homme a-t-il la possibilité de devenir un sage, ou de se comporter comme un sot (...)

 

Depuis l'époque, où, sous les Han (env. 206 av. J.-C., 220 apr. J.-C.), le confucianisme est devenu idéologie d'État en Chine, chaque ville qui était un centre d'administration disposait d'un temple consacré à Confucius, où les fonctionnaires de l'État devaient régulièrement organiser des cérémonies en son honneur. Les salles dans lesquelles Confucius et ses disciples étaient vénérés portaient le nom de wénmiào (« temples de la littérature ») ; dans ces édifices se trouvaient simplement une table devant laquelle le fonctionnaire en question faisait ses génuflexions rituelles. Ces temples étaient souvent flanqués d'une bibliothèque, où les « fonctionnaires de la littérature » discutaient des textes classiques".

 

Wikipedia

 

 

 

  • Le temple de Confucius
Taiwan-Tainan-Temple Confucius (33)

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  • Le secteur culturel en face du Temple

 

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En face du Temple, une ruelle piétonne avec, à l'entrée,

une arche de pierre construite en 1777

 

 

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,

  • La Porte du Grand Sud, une des 14 portes qui protégeaient la ville au XVIIIème siècle.

 

Taiwan-Tainan-Great South Gate (2)

Taiwan-Tainan-Great South Gate (3)

Taiwan-Tainan-Great South Gate (7)

 

 

 

LE FORT PROVINCIA ET AUTOUR

 

 

  • Le fort Provincia (1653) et les Tours Chihkan (1786)

 

Taiwan-Tainan-Tour Chihkan (3)

Taiwan-Tainan-Tour Chihkan (5)

Taiwan-Tainan-Tour Chihkan (6)

Taiwan-Tainan-Tour Chihkan (17)

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Taiwan-Tainan-Tour Chihkan (19)

 

 

  • Le Temple Martial
Taiwan-Tainan-Temple God of War (9)

Taiwan-Tainan-Temple God of War (12)

Taiwan-Tainan-Temple God of War (14)

Taiwan-Tainan-Temple God of War (6)

 

  • Le Temple de l'Impératrice du ciel  consacré à Matsu
 

 

La DÉESSE MATSU,

une autre figure légendaire de Taiwan

 

Matsu (Mazu) est une déesse chinoise dont le culte, peut-être originaire du Fujian, s’étend principalement le long des côtes sud et est de la Chine (Zhejiang, Fujian, Guangdong), ainsi qu'à MacaoTaïwan et au Vietnam. Les relations maritimes entre les régions bordant la mer de Chine et l’immigration chinoise en Asie du Sud-Est expliquent qu’on trouve des temples qui lui sont consacrés dans de nombreux pays d’Asie : MalaisieSingapourPhilippinesJapon, et jusque dans les quartiers chinois de Los Angeles et San Francisco. À l’origine protectrice des marins, elle a pris à Taïwan l’importance d’une divinité de premier plan aux fonctions multiples. Le petit archipel des Matsu et l’ile principale des PescadoresMagong, lui doivent leur nom.

 

Son origine en tant que mortelle est associée à Lin Moniang. (...)

 

Dans la religion traditionnelle chinoise, les divinités sont typiquement des êtres humains exemplaires ayant accédé à un état supérieur par la vertu de leur force mentale, du culte rendu à leurs mânes ou d’une cooptation par des divinités déjà existantes. Néanmoins, si certains dieux ont une existence humaine attestée (Guandi), pour d’autres, dont Mazu, la biographie terrestre est probablement une invention postérieure au culte. On n’a en effet aucune certitude concernant l’existence de celle qui allait devenir la protectrice des marins : Lin Moniang, née sous les Song, originaire de Meizhou dans le district de Putian, province du Fujian. Son culte semble en tout état de cause être parti du Fujian et prend son essor sous les Song ; le premier temple consacré à Mazu apparait au xie siècle à Dinghai (...)

 

 Les détails de sa vie varient selon les versions. Selon la biographie officielle des temples, elle serait née en 960 et morte à 27 ans en 987. Lors de sa naissance une lumière rouge emplit la chambre. Comme à un mois elle n’avait toujours pas pleuré, on lui donna le nom de Moniang, « la silencieuse ». Elle manifesta jeune du goût pour l’étude du Tao (ou de la dévotion aux bouddhas, taoïsme et bouddhisme se mêlant dans la religion populaire). À 16 ans, après plusieurs années de méditation, elle avait acquis des pouvoirs extraordinaires, dont celui de sauver les navigateurs en détresse. D’autres versions en font une fille de pêcheur douée d’un sixième sens lui permettant de détecter les marins en détresse. D'autres encore prétendent qu’elle avait l’habitude d’aller sur la côte avec une lampe les soirs de tempête pour guider les bateaux et serait morte noyée en tentant de sauver son frère. Certains en font un avatar du bodhisattva féminin Guan Yin. 

 

Dans l’exercice de ses fonctions de sauvetage, elle se tient debout sur un nuage, vêtue d’un vêtement rouge et accompagnée de deux assistants : Qian li yan « yeux [qui voient à] mille lis » et Shun feng er « oreilles [qui entendent les sons] amenés par le vent ». Dans les temples, sa statue est le plus souvent celle d’une femme au visage noir vêtue en impératrice (...)

 

La situation géographique de Taïwan, face à la province du Fujian, berceau du culte de Mazu, et l’importance de cette divinité pour des immigrants ayant affronté le redoutable détroit de Taïwan, ont fait que la déesse est rapidement devenue dans l’île une divinité de premier plan dont le champ d’action s’étend à tous les domaines de la vie. Son importance s’est encore accrue récemment avec la prise de conscience de l’identité culturelle taïwanaise, dont elle est l’élément le plus représentatif dans le domaine religieux. Elle a également été impliquée dans l’évolution des relations avec la Chine populaire. En effet, les pèlerinages vers le temple d’origine ont été parmi les premières visites autorisées pour raison non-familiale.

 

On compte à Taïwan 510 temples dont Mazu est la divinité principale, parmi plus de 800 qui abritent sa statue (...)

 

En République populaire de Chine a eu lieu en 1987 à Meizhou dans le Fujian la commémoration des mille ans de culte de Mazu."

 

Wikipedia

 

 

Taiwan-Tainan-Matsu Temple (5)

Taiwan-Tainan-Matsu Temple (8)

Taiwan-Tainan-Matsu Temple (12)

Taiwan-Tainan-Matsu Temple (16)

On peut voir ici ce mélange de la culture bouddhiste et celle des taoistes

 

 

Taiwan-Tainan-Matsu Temple (18)

 

À Tainan, il y a beaucoup plus de temples que ceux que je vous ai présentés dans mes deux derniers articles. Parmi tous ceux que j'ai visités, j'ai décidé de choisir ceux qui avaient un lien avec des figures légendaires de l'histoire de la Chine et de Taiwan, tels Confucius, Koxinga et Matsu.

 

Après ce séjour de quatre (4) jours à Tainan, la première capitale de Taiwan, je prenais le train pour me rendre un peu plus au nord, dans les villes de Changhua et de Lukang

Publié dans CARNET TAIWAN

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