Qinghai (3) ... Yushu (Gyegu), une jolie ville encerclée de montagnes
Yushu (Gyegu), Qinghai
23 - 24 mai 2019
Environ 380 000 habitants
Altitude de 3 681 mètres
Vue de la ville de Gyegu (Yushu)
à partir du monastère Dondrub Ling
La Province du Qinghai
Une courte histoire de la région tibétaine
En 1913, les Britanniques convoquent une Conférence à Simla, en Inde, pour discuter du statut du Tibet. Y assistent les représentants de la Grande-Bretagne, de la Chine, et du Tibet. Elle s'ouvre le 6 octobre 1913 sous l'égide de Henry McMahon dans le contexte de l'empire colonial britannique. Les Tibétains aspiraient à voir leur indépendance et l'intégrité de leur territoire reconnus, tandis que les Chinois voulaient intégrer à leur territoire les zones tibétaines orientales du Kham conquises par les troupes du général Zhao Erfeng en 1908. Henry Mac-Mahon propose, le 11 mars 1914, un accord, la Convention de Simla, définissant la frontière entre l'Inde et le Tibet. Les trois représentants paraphent l'accord le 29 avril 2014, mais le gouvernement du Guomindang rejette immédiatement le paraphe de son délégué, ce qui invalide l'accord. En 1928, la région devient officiellement province de la République de Chine (1912-1949), statut qui fut confirmé en 1949, à la fondation de la République populaire de Chine. Le dernier découpage administratif de septembre 1965 a vu la totalité de l'Amdo annexée aux provinces voisines du Qinghai et du Gansu, tandis qu'une partie importante du Kham était incorporée au Sichuan et au Yunnan. La partie restante du Tibet, composée de l'Ü-Tsang et d'une petite portion du Kham, a été dénommée par les autorités chinoises « Région autonome du Tibet ». Occupant la partie nord-est de la région, la province comprend le Lac Qinghai, lac salé qui lui a donné son nom, de nombreux massifs montagneux et des vallées creusées par les fleuves. Elle recouvre la plus grande partie de l'ancienne province tibétaine de l'Amdo et, au sud, le nord du Kham. Certaines cartes occidentales montrent qu'il porte déjà le nom de Qinghai sous la dynastie Qing (1644-1912)." Qinghai, géographiquement et économiquement parlant...
"Du fait de la haute altitude, l'oxygène est rare et le temps très sec, la végétation y est donc également très rare. La plus grande partie de la région est faite de prairies où peuvent brouter yaks, consommés et utilisé pour faire des vêtements par les différentes ethnies tibétaines (Zang, Golok) et mongoles (Tu), ainsi que les moutons, élevés et consommés principalement par les populations musulmanes Hui et Salar. Les principales plantes cultivées sont l'orge du Tibet et le colza. Quelques autres plantes, d'usage principalement médicinal, sont utilisées en médecine traditionnelle. Depuis peu, des serres ont été construites autour de villages situés à l'Est du Mont Riyue, permettant également des cultures maraîchères. L'ensoleillement annuel a permis de développer l'énergie solaire, que ce soit, par exemple, par des panneaux photovoltaïques ou par des chauffe-eau solaires. Ces facteurs climatiques ne permettent pas à la région un grand développement économique, ni d'éviter des carences alimentaires à la population. La mortalité infantile moyenne en Chine était de 20,6 ‰, et variait de 8,2 à 49,5 ‰ dans les différentes provinces, le Qinghai étant l’une des plus affectées. En 1996, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était de 47 ‰ et le Tibet était une des régions les plus affectées. Les problèmes cardiaques congénitaux chez les enfants de 4 à 18 ans sont également importants dans cette région et participent à une mortalité infantile plus élevée." |
Mon premier arrêt dans la province chinoise du Qinghai fut Yushu (Gyegu), une ville qui a subi le 13 avril 2010 un important tremblement de terre de magnitude 7,1, qui détruisit des villages et des monastères. Il fit, selon les estimés, plus de 2 000 personnes tuées et 12 000 blessées. La ville de Gyegu (Yushu) fut peu à peu reconstruite dans les années qui suivirent.
À Yushu, il y avait deux sites qu'il m'intéressait de visiter, deux sites largement endommagés lors du tremblement de terre, mais reconstruits depuis..
D'abord le "Mur du mani de Seng-ze Gyanak", considéré comme le plus grand mur de mani au monde, fondé en 1715 et contenant environ 2.5 milliards de pierres avec des mantras bouddhistes sculptés ou peints dessus, et empilées les unes sur les autres sur des centaines de mètres carrés. (Lonely Planet)
Le second site était celui du "Monastère Dondrub Ling", édifié en 1398. Ce monastère fut détruit lors de la Révolution culturelle chinoise (1966-1976), puis reconstruit par les moines. En 2010, il fut de nouveau détruit lors du tremblement de terre, puis de nouveau reconstruit en 2013.
Une autre raison avait guidé mon choix, celle de pouvoir profiter des vues qu'on pouvait avoir sur la ville à partir du sommet de la colline sur laquelle est édifié le monastère.
C'est donc en bus et en taxi que je me suis rendu à ces deux sites majeurs de la ville de Yushu.
Le Mur de mani de Seng-ze Gyanak (1715)
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L'entrée du mur de mani
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L'une des rues principales où l'on peut acheter des pierres petites ou grosses
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Dans le secteur des temples
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Dans une autre des rues principales du site
Le monastère Dondrub Ling de Gyegu (1398)
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En bus vers le monastère dans le quartier de Gyegu
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En montant en taxi vers le monastère
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En faisant le tour du site du monastère
De belles vues sur la ville de Yushu
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Le Temple principal du monastère en rénovation
Une autre belle vue sur la ville de Yushu
Dans un des petits temples du monastère
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En descendant à pied de la colline pour venir prendre mon bus pour le centre-ville
Après cette journée à Yushu, je pouvais poursuivre ma route vers la capitale du Qinghai, la ville de Xining.
Circuit routier "tibétain hors Tibet" (9) ...
De Yushu à Xining